La grandeur d’un pays
L’édito de Pierre De Vuyst.


En 62 ans maintenant, les relations politiques entre le Congo/Zaïre et son ancienne puissance coloniale, la Belgique, ont oscillé entre amour et haine, variant d’une présidence congolaise à l’autre, d’une gouvernance belge à l’autre. Nos rapports furent compliqués, souvent tendus, avec Mobutu ; enthousiasmants, puis décevants avec la dynastie Kabila. Avec Félix Tshisekedi, le plus belge des présidents congolais, les contacts sont redevenus cordiaux, empreints d’un même désir de coopérer. Les Congolais ont, eux, réservé un accueil chaleureux au Roi et à la Reine, à la hauteur de leurs attentes, très élevées. Ce, même si ne sont pas venues les excuses de la Belgique pour l’exploitation des populations autochtones du temps de la colonie, pour les exactions commises sous le règne de Léopold II. La crainte de se voir présenter l’addition de la colonisation en termes de dommages et intérêts fait marcher les politiques belges sur des œufs...