Châteaux et abbayes de Wallonie (4): Seneffe, perle néoclassique
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Année 1763. Julien Depestre, riche homme d’affaires hennuyer, décide de consacrer une partie de sa fortune à la construction d’un somptueux château. Exigeant, il confie la besogne à Laurent-Benoît Dewez, premier architecte des Pays-Bas autrichiens, sous les ordres duquel débutent cinq années de travaux. Très impliqué dans l’élaboration du projet, le propriétaire charge l’architecte de le penser comme un témoin pérenne de la structure de la vie sociale de l’époque, conciliant confort, intimité et apparat, et n’hésite pas à faire changer les plans lorsqu’il l’estime opportun. Se déploie alors à Seneffe l’expression néoclassique de Dewez, à la croisée des influences française, italienne et anglaise. En 1774, au décès du comte Depestre, sa veuve poursuit la réalisation du projet, modifiant certains éléments pour faire correspondre l’édifice à ses propres goûts. Leur fils aîné, Joseph Depestre, confie quant à lui l’aménagement du parc à l’architecte Charles De Wailly et au sculpteur Augustin Pajou.