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Les amateurs de viande rouge seraient plus machos selon une étude

Un sondage de l’Ifop relève un fort lien entre les grands amateurs de viande rouge et une grande adhésion aux stéréotypes sexistes. Des résultats à prendre avec un grain de sel.

Temps de lecture: 3 min

Existe-t-il un lien entre les préférences gastronomiques et les croyances personnelles ? Selon un récent sondage de l’Institut français d’opinion publique (Ifop), une tendance se dessine chez une « minorité » d’hommes. L’enquête a été réalisée pour Darwin nutrition, un média qui cherche à mettre en avant l’innovation culinaire. L’enquête a rassemblé 2033 hommes, représentatifs de la population masculine française âgée de 18 ans et plus.

Selon cette étude, un peu plus d’un homme sur deux se considère comme un « viandard », c’est-à-dire un grand amateur de viande, notamment de bœuf et du gibier. Ces derniers ne partagent pas que le goût de la viande mais également des positions traditionnelles concernant la famille et la place des femmes au sein du couple.

Une vision traditionnelle

Entre autres, les « viandards » quotidien sont plus prônes à défendre la « liberté d’importuner » les femmes pour les séduire, mais également qu’au sein d’un couple hétérosexuel, la femme est attendue pour prendre en charge plus d’activités ménagères, ou encore que la femme ne doit pas toujours prendre le volant de la voiture familiale.

François Kraus, directeur du pôle politique/actualité au département opinion de l’Ifop tient tout de même à mettre de la distance : « Tous les viandards ne sont pas des machos mais une minorité a un rapport au genre et à la société très conservatrice, pour ne pas dire réactionnaire. L’enquête montre que certains types d’hommes cumulent une surconsommation de produits carnés avec une adhésion à des idées de droite en parallèle à des stéréotypes sexistes », explique-t-il à BFMTV.

Il ajoute également : « C’est aussi une volonté d’exprimer une certaine virilité qui rejette un discours de prévention sanitaire perçu comme politiquement correct (…) Symboliquement, la viande reste très chargée ». L’étude précise cependant que 62 % des personnes sondées sont d’accord pour déviriliser la consommation de viande et seulement 15 % des hommes tomberaient dans le spectre de « machos viandards ».

Des « viandards » de droite

Parmi ces « viandards », plus de 7 sur 10 d’entre eux partagent également des positions proches de centre-droite, ou de droite, allant même très à droite (33 %). Pour François Kraus, cette observation serait le « symptôme de la politisation croissante des enjeux liés à l’alimentation », explique-t-il à BFMTV. Il ajoute également : « On l’a vu avec la controverse sur l’introduction de menus végétariens à la cantine (en France), la polémique sur la « bonne viande » de Fabien Roussel ou les propos de Sandrine Rousseau sur l’image virile du barbecue ».

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