Nucléaire: la Belgique est pionnière
Le 10 janvier, le gouvernement fédéral et Engie annonçaient un accord sur la prolongation de deux réacteurs à partir de novembre 2026. La saga nucléaire belge, elle, a commencé il y a environ 80 ans.


Au printemps 2022, le gouvernement actait la prolongation de deux réacteurs, Doel 4 et Tihange 3, pour « assurer notre sécurité d’approvisionnement pour les années à venir », comme l’expliquait Alexander De Croo. Une décision prise sans l’aval d’Engie, partenaire nucléaire du fédéral, qui refusait cette prolongation en raison d’une « impossibilité technique ». D’interminables négociations plus tard, les deux parties ont trouvé un accord révélé ce 10 janvier : le groupe industriel énergétique s’engage désormais à « tout mettre en œuvre » pour redémarrer les deux réacteurs au 1er novembre 2026, pour dix années supplémentaires, enterrant la loi de 2003 prévoyant une sortie définitive du nucléaire en 2025. Voilà Engie face à une obligation de moyens plus que de résultats, pour un accord qui clôt temporairement une saga nucléaire qui n’en finissait plus de faire les choux gras de la presse.