L’affaire de la «coupable idéale», Marie Lafarge
Une femme roulée dans la farine par un mari ruiné. La « coupable idéale » a divisé la France en deux camps.


Août 1839. Marie Fortunée Capelle, une jeune et jolie orpheline de 23 ans, vient d’épouser à Paris Charles-Pouch Lafarge, un riche maître de forges, propriétaire du château de Glandier en Corrèze. Charles lui a vanté un cadre romantique, où elle serait accueillie comme une reine. Il lui parle avec passion de ses activités industrielles et d’un brevet dont il est l’inventeur, qui devrait lui apporter dans un avenir très proche fortune et considération. Le 15 août, les époux arrivent à Glandier dans une voiture de poste, sous une pluie battante. Marie découvre alors un manoir perdu au fin fond du Limousin, bâti sur les ruines d’un vieux monastère, où, dit-on, les ombres des moines reviennent errer pendant les nuits d’orage… Un château par ailleurs infesté de rats qui viennent boire sa tisane jusque sur la table de nuit ! Marie fait aussi connaissance d’une belle-mère acariâtre, de domestiques hostiles et de la sœur de Charles, madame Buffières, qui lui fait sentir qu’ici, on n’aime pas les Parisiens…