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En France, une mère aurait enfermé son enfant pendant 14 ans

C’est lors d’une visite aux urgences d’un hôpital que le personnel médical s’est inquiété de la situation familiale.

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L’histoire se déroule en France et est rapportée par le quotidien Ouest-France. L’été dernier, une mère a décidé d’amener son fils de 14 ans à l’hôpital de Rennes. Elle explique au personnel médical que son enfant souffre d’une intoxication, mais rapidement, les soignants soupçonnent autre chose concernant ce jeune adolescent qui pèse seulement 25 kilos.

Les médecins remarquent qu’il a des difficultés pour s’exprimer et qu’il présente de grandes carences. Un premier signalement est fait à la justice, rapporte le quotidien. Le lendemain, il est placé dans une structure d’aide sociale. Selon la mère qui témoigne à Ouest-France, l’enfant ne s’y sent pas bien et demande à rentrer à la maison.

Le jeune garçon est né aux Philippines. Sa mère assure l’avoir enregistré à l’ambassade de France et qu’il a des papiers. Il n’a jamais été scolarisé mais sa mère déclare qu’il a cependant reçu une éducation : « Mon enfant a toujours eu de riches nourritures affectives et culturelles et j’ai toujours fait au mieux. Nous faisons de l’instruction en famille », assure-t-elle au quotidien. Pour les experts du dossier, la situation est en réalité très mauvaise et l’enfant a été coupé du monde. L’avocat rejoint l’avis des médecins qui déclarent à propos du jeune homme « que son état psychoaffectif était comparable à celui d’un bébé de 8 mois ». La mère rejette cette analyse.

Deux versions des faits

Des sources proches de l’enquête assurent que l’enfant a bien été enfermé chez lui tout ce temps. Pour la mère, cette accusation est encore fausse, déclarant : « On sortait, on faisait des activités culturelles et sportives… ». Pour elle, « c’est un enfant qui grandit d’une façon harmonieuse depuis le début… Il est très vivant, très pétillant, en forme et très ouvert au dialogue. Il est justement connu pour avoir une très bonne qualité de dialogue ».

Le 15 mai dernier, la mère a été placée en garde à vue puis remise en liberté sous contrôle judiciaire. Elle doit comparaître en octobre prochain devant le tribunal de Rennes pour « pour soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant, et privation de soins ou d’aliments compromettant la santé d’un mineur de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité ». Elle encourt une peine maximale de prison de 7 à 10 ans et jusqu’à 100 000 € d’amende.

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