Réfugiés juifs allemands: la fuite en Belgique
Dans une enquête bouleversante, Jean-Christophe Dubuisson raconte l’exil bruxellois de huit réfugiés juifs allemands. L’un d’eux a été sauvé par l’arrière-grand-père de l’auteur. Ce dernier plonge ainsi dans les méandres de ce secret familial très bien gardé.


Année 1943, en pleine Seconde Guerre mondiale. Jacques Breuer, conservateur du Musée royal du Cinquantenaire, s’investit corps et âme pour que les collections qu’il défend ne soient pas confisquées, puis emmenées à Berlin, par l’occupant allemand. À l’époque, une autre préoccupation majeure l’empêche de dormir. « Il a son secret. Un grand secret. Un secret dont il ne peut parler à personne », écrit l’historien Jean-Christophe Dubuisson, qui n’est autre que son arrière-petit-fils. Deux autres personnes sont dans la confidence : son épouse et le concierge du musée bruxellois. Dans la clandestinité la plus complète, ces trois personnages ont sauvé un jeune homme, Ralph Mayer, de la barbarie nazie. Sans eux, il aurait certainement fini à Auschwitz, comme ses parents.