Les seniors au cœur de l’actu ciné

À l’écran, le sort des personnes âgées n’est pas nouveau. On se souvient de « La vieille dame indigne » de René Allio qui, en 1965, offrit à la légendaire Sylvie, déjà star au temps du muet, le dernier et le plus grand rôle de sa carrière à l’âge de 81 ans. Un modèle indubitable pour la Tsilla Chelton du « Tatie Danielle » d’Etienne Chatiliez, sorti un quart de siècle plus tard, tyrannisant la horde de ses héritiers. On retient aussi l’émouvant « Umberto D » du grand Vittorio De Sica en 1952, en plein néo-réalisme. Dans un autre registre beaucoup moins dramatique, « Les vieux de la vieille » de Gilles Grangier réunissait une brochette de joyeux drilles autour d’un Jean Gabin ayant alors accepté… plus que son âge. De l’autre côté de l’Atlantique, « Harry and Tonto » de Paul Mazursky valut à son interprète Art Carney l’Oscar le plus inattendu de l’histoire dans le rôle d’un septuagénaire ballotté avec son fidèle chat : en 1975, il dame le pion aux Brando, Nicholson, Paccino et Redford !