L’exode de mai 1940 : «Le jour où le Roi a capitulé fut un jour noir pour les Belges»
Les terribles journées d’exode de mai 40. Des gens de tous âges, de toutes les conditions sociales, religieuses, politiques, vécurent une aventure « sortant de l’ordinaire ». Voici leur(s) histoire(s).

En mai 1940, nous habitions, mes parents, mon frère Jean-Pierre âgé de 3 ans et moi, 4 ans, à Tervuren où papa était caserné. Comme il était mobilisé, maman nous emmena, avec les provisions qu’elle avait faites, chez ses parents à La Hulpe. La nuit du 9 au 10 mai, les gendarmes de La Hulpe passèrent dans toutes les maisons et donnèrent l’ordre d’évacuer. Mon grand-père enfourcha son vélo et se rendit chez sa sœur à Genval (village voisin). Ce n’est que quelques minutes après son arrivée à Genval que les forces de l’ordre arrivèrent avec la même injonction. Ma grand-tante Marie et mon grand-oncle Henri chargèrent leur voiture, et nous rejoignirent à La Hulpe.