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Un Playboy belge dès aujourd’hui

Le magazine d’Hugh Hefner a désormais sa version belge, avec en pages intérieures Philippe Geluck. Interview de son propriétaire belge David Swaelens-Kane.

Temps de lecture: 3 min

Les pages se succèdent élégantes et intéressantes, offrant une longue interview de Philippe Geluck (habillé), d’Angèle (légèrement déshabillée), la talentueuse chanteuse et sœur du rappeur Roméo Elvis, la rencontre avec les stylistes flamands Tom Notte and Bart Vandebosch et le chef Pascal Devalkeneer des restos Le Chalet de la Forêt et d’Amen. Il y a encore un dossier spécial Paris, des reportages divers et variés sur des bikeuses hachémites, la baie des cochons ou l’anti-drague… Il y a des pages cinéma et culture. En librairies depuis ce 30 septembre, le premier numéro belge de Playboy se laisse regarder et lire avec plaisir. Mais il est très loin du Playboy d’origine, de ce magazine érotique culte américain lancé en 1953 par un Hugh Hefner aussi libertin qu’engagé ; l’homme qui vient de disparaître le 25 septembre dernier milita pour les droits de l’Homme, le droit à l’avortement et au divorce. Le nouveau Playboy du troisième millénaire est devenu un magazine plus lisse, plus sophistiqué, plus glamour, même si dans son édito Blanche Stoumont affirme que le nouveau Playboy allie « les ingrédients d’antan et le piment du jour », « Du cul et du culte. Du populaire élégant. Du grand public pointu. » Mais cette évolution n’est pas seulement belge, les Playboy américain et français suivent une même transformation. Quoi qu’il en soit, les versions française (sortie en décembre dernier) et belge sont l’œuvre de l’homme d’affaires belge David Swaelens-Kane et de son associée et compagne Monika Bacardi, l’héritière des rhums Bacardi. Le couple a mille et un projets autour de Playboy et compte utiliser le magazine comme base pour d’autres initiatives telles des galeries et studios artistiques.

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Charlotte Abramow

David Swaelens-Kane, comment présentez-vous Playboy ?

Playboy n’est pas seulement un magazine montrant des jeunes femmes dénudées. Son fondateur et propriétaire, Hugh Hefner avait une sensibilité de gauche. Il a défendu les homosexuels, a soutenu les noirs, il était proche des artistes et des écrivains. Cette personnalité cool et contestatrice est présente dans l’ADN du magazine Playboy. Ce n’est pas une simple revue de charme mais un magazine sophistiqué et masculin qui parle aux femmes et est lu par les femmes.

L’évolution de Playboy correspond-elle à l’évolution des femmes ?

Les femmes aux oreilles et queue de lapin de Playboy ont disparu car elles ne correspondent plus à la société d’aujourd’hui. Nous essayons d’aller bien plus loin que certains clichés sexistes. Les femmes ont beaucoup changé ; elles se sont émancipées et sont devenues des hommes. Elles sont le sexe fort et les hommes le sexe faible. Nous nous sommes adaptés à cette évolution.

Le porno a envahi le net. Est-ce une raison de plus pour défendre des images de femmes érotiques ?

Je ne parlerais même pas d’érotisme pour Playboy mais de glamour, soit de sensualité élégante et artistique. Mais nous n’allons pas insister sur cette dimension dans le magazine. Nous allons parler de sexualité avec humour et décontraction mais également de bien d’autres sujets et personnalités.

La sexualité est toujours taboue ?

Le monde actuel est paradoxal car la sexualité est importante. Toutes les infos relatives au sexe et toutes les images sont disponibles sur internet mais en même temps le monde est puritain. Voyez Facebook qui refuse que le moindre téton ne soit montré…

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