Patrick Haemers, la traque au Brésil

Toujours grand et blond, mais très amaigri dans son costume cravate, Patrick Haemers apparaît pour la dernière fois devant les photographes le 19 avril 1993. Le truand est derrière le grillage du box des accusés de la cour d’assises de Bruxelles, qui doit juger sa bande pour une série de hold-up et l’enlèvement de Paul Vanden Boeynants. Le procès ne dure même pas un jour, ajourné faute d’un nombre suffisant de jurés. Dans l’attente de la reprise du procès, le principal lieutenant de Haemers, Philippe Lacroix, s’évade le 3 mai. Une fuite qui tourne court. Lacroix est repris après quatre jours. Un sale coup pour Patrick Haemers, qui espérait se faire la belle lui aussi, avec l’aide de complices à l’extérieur. Le 14 mai, l’ennemi public numéro 1, devenu complètement dépressif, se suicide, en se pendant avec le câble électrique de sa radio, attaché au radiateur de sa cellule de la prison de Forest. Le Grand Blond a laissé deux mots. Le premier est pour Denise Tyack, sa femme : « Je n’en peux plus. J’ai trop mal. Je suis trop fatigué.