Vaticangate: les ennemis du pape
Des ultraconservateurs ont déclaré la guerre à François et œuvrent en coulisses pour manipuler le choix de son futur successeur…
« Hérétique ! » Le mot est lâché. Celui, de sinistre mémoire, qui a conduit tant d’âmes hâtivement damnées vers le bûcher. « Hérétique ! », c’est ainsi que des cardinaux ont qualifié l’ordre du jour du Synode sur l’Amazonie qui s’est ouvert dimanche dernier au Vatican. Et pas à mots feutrés. Ces « princes de l’Église » agissent cette fois à visage découvert. Et ils ont juré la perte du pape argentin. S’ils n’ont pas réussi à le faire démissionner l’an dernier, ils tâchent désormais d’influer sur le futur et de manipuler le choix du successeur de Jorge Bergoglio sur le Trône de Pierre. Ils veulent, non plus un réformateur, mais bien un pape qui file droit, bien dans leur ligne traditionaliste. À bientôt 83 ans, en bonne forme et bien conscient de la tâche qu’il lui reste à accomplir, François, quant à lui, ne dévie pas de sa route.