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Manifestations à Minneapolis : des journalistes de TF1 arrêtés par la police

L’équipe de la chaîne privée française a vécu une mauvaise expérience alors qu’elle réalisait un reportage sur les affrontements qui ont eu lieu suite à la mort de George Floyd. La journaliste Amandine Atalaya a évoqué cet incident en duplex sur le JT de TF1.

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La tension est à son comble aux Etats-Unis après la mort de George Floyd due à des officiers de police et cela, ces journalistes de TF1 ont pu très concrètement le sentir. Ce dimanche 31 mai, ils étaient présents dans les rues de Minneapolis, où des manifestations ont eu lieu pour protester contre les violences policières. Alors qu’ils filmaient la scène, ils ont été arrêtés et menottées par la police qui a manifestement eu pour ordre d’être sans pitié.

Les témoins de la brutalité policière américaine

L’information a d’abord été diffusée par un des employés de TF1 concernés via son compte Twitter. Il y montre une photo de leur voiture, visée par les tirs de la police : « A Minneapolis hier soir, à proximité d’un barrage, la police a tiré une balle en caoutchouc sur notre véhicule en marche côté conducteur, puis nous a arrêtés avec Amandine Atalaya. Relâchés rapidement heureusement, plus de peur que de mal », écrit-il.

Peu après, Amandine Atalaya apparaît en direct lors du JT de 20 heures de TF1. Elle y explique en détail ce qu’il s’est passé : « Il y a eu des arrestations à la pelle, et sans aucune distinction. Des émeutiers, bien sûr, mais aussi des civils très calmes ou bien des journalistes, comme nous. Nous commencions à peine notre reportage quand des militaires ont tiré sur notre voiture avec des balles en caoutchouc. Nous avons été arrêtés, menottés, et rassemblés avec beaucoup d'autres habitants dans l'entrée d'une prison. Nous avons été relâchés après environ deux heures environ ».

Elle raconte ensuite ce qui s’est passé après cette mésaventure : « Forcément, dans ces conditions, à la fin de la nuit, la ville était redevenue calme et sous contrôle. Donald Trump encourage clairement cette nouvelle agressivité des forces de l'ordre. Il met également en cause les antifascistes alors qu'en réalité, ils sont minoritaires pour l'instant dans ces émeutes, et puis il prévient que si des manifestants approchent de la Maison Blanche, il utilisera, je le cite, ses chiens les plus vicieux et des armes effrayantes », conclut-elle.

Deux jours avant, une équipe de CNN, chaîne connue pour s’attirer les foudres de Donald Trump, avait subi un sort similaire. Son journaliste a alors été arrêté par la police et ce en plein direct. Alors qu’il explique calmement ce qui se passe sur place, deux policiers l’ont menotté. Lorsqu’il demande avec la même sérénité et à plusieurs reprises « Pourquoi m’arrêtez-vous ? », il ne reçoit alors aucune réponse. Il a été relâché quelques heures plus tard alors que CNN dénonçait une infraction au droit de la liberté de la presse.

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