En France, objectif 2022
L’édito de Marc Pasteger.
En France, pour de nombreux hommes politiques, le monde d’après, c’est déjà celui de mai 2022, date de la prochaine élection présidentielle. Ils sont plus d’un à souhaiter que la longue séquence coronavirus et l’inévitable crise économique qui va suivre soient fatales à Emmanuel Macron. Car, bien entendu, à les écouter ou les lire, chacun des prétendants à la succession aurait fait mieux. Chez nos voisins, une élection est à peine terminée que la campagne, certes officieuse, pour la suivante commence. Cela démarre sur les plateaux de télévision le dimanche soir juste après la proclamation des résultats. Cette façon de faire tient d’un folklore tenace. Ainsi les médias dépensent-ils beaucoup d’argent pour commander à des instituts de sondages des études sur les chances de Truc ou de Machin, sur la manière dont seraient perçues la nomination de Schnick ou Schnuck au poste de Premier ministre ou les alliances entre telle force de droite, de gauche, du centre ou d’ailleurs.