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Maradona, la gloire et les larmes

Le numéro 10 argentin a tout connu : la pauvreté enfant, la gloire du surdoué, la fête et la déchéance. Sa crise cardiaque a achevé la course folle du dieu du ballon rond.

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Journaliste Temps de lecture: 4 min

Pelé ? Bien sûr. Platini ? Cela va de soi. Cruyff ? Évidemment. Mais Maradona charrie d’autres sentiments. De ceux qui soulèvent les foules. Diego Maradona a succombé mercredi 25 novembre à une crise cardiaque. Il en avait déjà subi deux, en 2000 et 2004. Le 3 novembre, alors qu’il venait de fêter ses 60 ans, il avait été opéré en urgence au cerveau. Maradona avait plongé les Argentins dans des abîmes d’anxiété. Le gouvernement vient de décréter trois jours de deuil national. Dans ce pays martyrisé par des crises successives, le joueur « sorti de rien et monté au ciel », céleste comme son maillot, fait figure de thérapie. On lui pardonne ses excès, sa descente aux enfers. On ne retient que son génie et on célèbre un culte, le culte du « Pibe de oro », le « gamin en or ». À Buenos Aires et sur la planète foot, Maradona est un dieu. Ses dribbles couronnés par 346 buts alimentent son anthologie. Maradona donne lieu à une religion consacrée sur l’autel de la victoire.

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