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Questions à Yann Arthus-Bertrand, photographe français

Pour la semaine verte de RTL, le cinéaste pousse un cri d’alarme avec « Legacy ».

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Journaliste Temps de lecture: 3 min

Votre film montre l’urgence d’agir pour sauver la planète, mais n’est-il pas déjà trop tard ?

Après le film « Home », il y a dix ans, quand je pensais qu’on allait pouvoir changer les choses en dépensant moins d’énergie fossile, je disais qu’il était trop tard pour être pessimiste. Aujourd’hui, j’ai le courage de dire la vérité avec ce nouveau film. Les énergies renouvelables n’ont pas remplacé les énergies fossiles ; elles se sont additionnées. On est incohérent. La tyrannie de la croissance nous empêche d’habiter la Terre de façon différente. Je suis devenu un optimiste très inquiet. Ce film est plus personnel. Il donne plus d’émotion en tant qu’être humain. Je pensais le boucler en trois mois ; il nous en a pris dix-huit. On a travaillé à l’économie. On a utilisé énormément d’archives. On a juste demandé aux dronistes du monde entier des images aériennes que nous n’avions pas, par exemple sur les feux au Brésil. On n’a pas pris l’avion. On a été très vertueux.

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