L’autre «liste de Schindler»
« La femme du gardien de zoo » est avant tout un film d’ambiance et, en toute logique, la caméra de Niki Caro ne pouvait pas se planter (sic) avec un sujet d’une telle portée.
Depuis une dizaine d’années, Jan Żabiński et son épouse Antonina tiennent le zoo de Varsovie, l’un des plus grands et des plus beaux d’Europe. Malgré la menace d’une attaque allemande à laquelle, il est vrai, une grande majorité de Polonais ne croient pas, cet été 1939 se passe sous un soleil radieux bercé d’une relative insouciance. Tout change brutalement le 1er septembre lorsque les troupes nazies envahissent le pays tandis que la capitale est bombardée. Le zoo n’est pas épargné. Quelques jours plus tard, Varsovie est tombée. Débarque avec l’occupant un officier nommé Lutz Heck, qui n’est autre que le directeur du zoo de Berlin. Lequel propose d’emmener les animaux les plus importants à l’abri dans la capitale du Reich. C’est donc en ami qu’il se présente. Mais la proximité du ghetto va faire passer l’intérêt du couple vers une autre espèce en danger, les Juifs soumis à la famine et promis à l’extermination… Adapté du roman historique de l’Américaine Diane Ackerman, « La femme du gardien de zoo » est une autre « Liste de Schindler ».