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Les plus beaux looks royaux de la reine Mathilde (photos)

Même si elle préfère que l’on parle d’elle pour ses différents engagements officiels ou les nombreux défis qu’elle relève au quotidien, Mathilde est devenue au fil des années une icône de mode.

Temps de lecture: 8 min

Lors des soirées de gala, Fêtes nationales, visites d’État à l’étranger ou même lorsque son agenda est plus traditionnel, nombreux sont ceux qui scrutent le look de la Souveraine. Un style classique qui s’accorde cependant parfois quelques détails plus originaux. Il est évidemment de notoriété publique que la Reine affectionne particulièrement les créations d’Edouard Vermeulen, à la tête de la maison Natan. Elle varie cependant de créateurs de temps en temps. « Mathilde ne porte pas beaucoup de marques différentes, donc c’est assez facile de trouver d’où viennent ses tenues », nous confie Jelka Van Duyse, blogueuse passionnée par la mode et qui décrypte quotidiennement les tenues de la Reine sur son site www.garderoberoyale.be.

« Elle a cinq marques fétiches et c’est là que je vais me renseigner en premier. Je scrute d’abord le site de Natan ; toutes les robes se trouvent dans leurs pages. Si je ne trouve rien chez Natan, je regarde ensuite chez Armani, puis chez Dries Van Noten. Ces dernières années, la Reine a également porté des créations d’Esmeralda Ammoun, de Pierre Gauthier ou de Bernard Depoorter. Elle porte aussi de temps à autre des tenues de Diane von Furstenberg. »

Pour cette observatrice avisée, le style vestimentaire de la reine des Belges est unique. « Elle a un look royal ! Quand elle est dans une pièce avec d’autres personnes, vous remarquez tout de suite qu’elle est la Reine des Belges. Elle est toujours très élégante. Elle opte généralement pour des couleurs ton sur ton. Elle aime assortir sa robe avec ses chaussures et sa pochette. » Et depuis que son mari est monté sur le trône en 2013, Jelka a noté que la garde-robe de Mathilde avait quelque peu évolué. « Elle a toujours été très classique. Mais elle porte plus de chapeaux qu’avant ! Quand elle était princesse, elle n’en portait que deux à trois fois par an. J’ai consacré une partie de mon blog à ses chapeaux et je les ai numérotés. »

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Jamais de fashion faux pas

Et si parfois, certaines des tenues de Mathilde peuvent surprendre, la blogueuse flamande estime que les silhouettes choisies par la Reine sont toujours adéquates. « Elle n’a jamais commis de faux pas. Elle est bien conseillée. De plus, Mathilde sait ce qu’elle peut et surtout ce qu’elle veut porter. De temps en temps, je trouve qu’elle ose des tenues qui ne la mettent pas toujours en valeur. Je peux parfois souligner qu’une coupe d’un vêtement n’était pas la plus adaptée. Une autre remarque que je pourrais faire, c’est sur le manteau jaune poussin signé Véronique Branquinho qu’elle portait lors de la Joyeuse Entrée de Liège. Elle était si belle et j’étais heureuse qu’elle porte cette tenue. Mais la presse en a fait un fashion faux pas. Pour moi, ce n’en était pas un. Je pense que la Reine n’aime pas que l’on se moque de ses tenues. Pour la première fois, elle a osé vraiment porter quelque chose de différent et je trouvais ça tellement bien. C’est un peu triste, ces critiques. »

D’ailleurs, la Reine devrait-elle oser plus souvent en portant des tenues moins attendues et moins conventionnelles ? « Pas nécessairement, mais j’aimerais qu’elle ose plus jouer avec les tenues qu’elle a déjà. Lorsqu’elle s’affiche avec une robe pour la seconde ou la troisième fois, elle la porte toujours avec les mêmes accessoires. Elle va opter pour exactement les mêmes chaussures et la même pochette. Lorsqu’elle porte une tenue régulièrement, elle devrait mixer les accessoires. La reine Maxima, lorsqu’elle réemploie une robe, elle va une fois se tourner vers des accessoires noirs, puis vers du rose. » Et de rajouter : «  J’aimerais simplement qu’elle porte un peu plus d’autres marques de stylistes belges. Nous avons vraiment de très nombreux créateurs connus. Je comprends qu’elle n’ait pas beaucoup de temps et qu’elle fasse confiance à Natan. Mais c’est quand même facile d’aller dans une boutique et d’y commander plusieurs tenues ! »

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Natan, la marque fétiche

Il est vrai que le nom de Natan est indissociable de celui de la reine Mathilde. Entre le créateur de la robe de mariée de la Souveraine et sa royale cliente, c’est une longue histoire de confiance qui s’est installée entre eux depuis des années. Edouard Vermeulen : « Le vêtement n’est qu’un support élégant. Ce que j’essaie de mettre en avant, c’est la personnalité de la femme. En l’occurrence ici, une femme pourvue de beaucoup de charme, d’élégance naturelle et de jambes interminables. Je lui prodigue des conseils, même si elle sait bien par elle-même ce qu’il convient de porter. Aussi bien des toilettes du soir somptueuses qu’une belle robe de prêt-à-porter même de chaîne bon marché. L’élégance, mais toujours dans la sobriété, le vestimentaire n’est pas sa priorité. La reine Mathilde est l’incarnation de la femme nordique, très différente donc de la latine Maxima des Pays-Bas ; elles ont leur style propre et particulier. Le rouge est toujours flatteur pour Mathilde, mais le bleu et le gris lui vont aussi à ravir. »

Si le choix de la Reine se porte régulièrement sur la maison Natan, certains estiment que la Reine devrait plus régulièrement changer de fournisseur et porter des silhouettes moins classiques. « La fonction fait qu’on ne peut pas porter tout, explique Edouard Vermeulen. La Reine est soucieuse d’une certaine élégance. Nous sommes aussi très à l’éveil de réactualiser les mouvements de mode qu’on lui propose. Mais c’est sa fonction, le maintien et la personnalité de la Reine qui imposent ce style. C’est aussi une forme de respect pour les gens chez qui elle se rend. Pas de haute fantaisie. La tenue doit être adaptée aux circonstances : plus formelle et sophistiquée en présence de chefs d’État, adaptée aussi si elle rencontre des enfants, des jeunes. La Reine doit aussi être reconnaissable immédiatement. À l’instar de la reine d’Angleterre, qui était en uni, car il faut la retrouver dans une assemblée. Notre famille royale a un style chic, classique, empreint d’une certaine sobriété, car elle n’est jamais à l’abri des critiques. Quand c’est classique, c’est trop classique. Et quand c’est sophistiqué… La Reine est aussi soucieuse de porter plusieurs fois ses vêtements et de mettre les créateurs belges en avant. Pour les remettre, ces vêtements, il faut qu’ils aient une petite part d’intemporalité. »

Une garde-robe royale ne s’improvise pas. Que ce soit pour les représentations quotidiennes ou les déplacements à l’étranger, les tenues portées par la Reine sont souvent choisies longtemps à l’avance. « La reine Mathilde vient au magasin en début de saison, en février-mars, pour choisir ce qui lui plaît dans nos collections, explique le créateur de la Maison Natan. Elle fait pareil dans d’autres maisons car elle a la volonté de mettre en avant le travail des couturiers belges. Chaque ensemble est pensé en fonction des événements à venir dans l’agenda royal. Mais au fur et à mesure dans l’année, on se retrouve pour voir ce dont la Reine a besoin pour compléter sa garde-robe en fonction de nouveaux événements, pour la rendre aussi variée que possible, en accordant des pièces neuves avec des pièces qu’elle a déjà portées les saisons précédentes. »

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La robe de mariée

Si en plus de vingt ans de collaboration, on ne compte plus le nombre de vêtements griffés Natan qui ont été portés par la Reine, l’une des robes créées par Edouard Vermeulen est sans conteste rentrée dans l’Histoire : celle que Mathilde portait le 4 décembre 1999 lors de son mariage avec le prince Philippe. Une robe éblouissante de féminité et de simplicité qui n’avait reçu que des éloges. « À mon sens, il faut qu’une robe de mariée royale soit empreinte de féminité, de modernité et d’intemporalité. La robe que j’ai dessinée pour la duchesse de Brabant va dans ce sens, se souvient le couturier belge.On ne peut pas la dater. À la différence de la robe de la princesse Diana qui était très marquée dans son époque très forte, les années 80, avec par exemple de grandes épaulettes à la “Dynasty”, mais qui est aujourd’hui un peu démodée. »

Lorsqu’il a été choisi par Mathilde pour confectionner sa robe de mariée, le patron de Natan, maison installée sur l’avenue Louise depuis 1930, travaillait déjà depuis quelques années pour la reine Paola et était déjà connu pour sa grande discrétion. « Toute jeune femme a rêvé depuis son enfance à la robe dans laquelle elle comptait se marier. J’ai donc tout de suite demandé que la future princesse donne son avis. Mademoiselle d’Udekem souhaitait une robe dans un tissu souple. C’est le choix de la matière qui détermine la silhouette. La robe devait être majestueuse. Comme c’était l’hiver, ma proposition fut de faire un manteau de cour, ce qui permettait d’obtenir quelque chose de plus somptueux, sophistiqué, habillé. »

La souplesse, donc de la soie. « Il a fallu adapter la matière à un autre usage de la matière. On n’avait jamais employé celle-ci dans un manteau avec une traîne qui doit se déployer pendant la marche. Avec une matière souple, le poids du tissu tire ce dernier vers l’arrière, donc contre les jambes. Ce n’est pas joli pour une robe royale filmée, photographiée sous tous les angles et toutes les coutures. Comme cette robe demande une traîne, nous avons fait partir cette dernière de la taille pour que la robe, en marchant, garde son volume et son aisance, mais que le tissu se déploie joliment. D’où le choix du manteau. C’était aussi le souhait de la Princesse d’avoir ce col évasé, qu’on pouvait voir dans des tableaux anciens. Avec une robe de mariée, on ne peut jouer ni sur la couleur ni sur la fantaisie. Donc, le plus important, c’est la silhouette, qui doit rester dans la mémoire des témoins. Mais le buste et l’encolure sont aussi très importants, puisque c’est surtout le visage de la personne qui est photographié. »

Une robe qui, plus de deux décennies plus tard, reste iconique et aura donné le ton de la garde-robe future de Mathilde, un savant mélange de simplicité, de féminité et d’élégance.

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Retrouvez, cette semaine en kiosque ou sur la boutique Soirmag, notre hors-série consacré à la Reine. Une personnalité populaire révélée sous toutes ses facettes. À commencer par ses jeunes années…

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