Daniel Brühl, un acteur très européen

Il y a tout juste 20 ans que sortait sur nos grands écrans « Good Bye, Lenin ! » de Wolfgang Becker, lauréat de l’éphémère César du meilleur film de l’Union européenne ainsi que du Goya de la catégorie similaire et… toujours existante. Aussitôt considérée comme une production culte, cette remarquable allégorie sur la chute du mur de Berlin fut aussi le tremplin de rêve pour un jeune acteur nommé Daniel Brühl. Sacré acteur européen de l’année et lauréat du public aux Prix du cinéma européen Felix, il est aussi reconnu comme révélation de l’année 2003 à la Berlinale – où le titre avait été triomphalement dévoilé – et récompensé aux Deutscher Filmpreis. Un joli tir groupé qui ne va pas rester sans lendemain. On peut dire de Daniel César Martín Brühl González qu’il est un « enfant de la balle », plongé dès son plus jeune âge dans un univers biculturel. Son père Hanno est un comédien de théâtre allemand immigré à Barcelone, où il a rencontré sa mère Marisa, enseignante. C’est donc à l’ombre de la Sagrada Familia qu’il naît à la mi-juin 1978.