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La princesse Elisabeth éblouissante au Caire (photos et vidéo)

La duchesse de Brabant accompagne sa maman, la reine Mathilde, pour une visite de travail de trois jours sur l’égyptologie. Première étape, le palais Empain à Héliopolis.

Journaliste Temps de lecture: 4 min

Une Reine et une princesse en terre des pharaons. L’événement est à marquer d’une pierre blanche, d’autant qu’il commémore une autre prestigieuse venue : il y a cent ans, en février 1923, la reine Elisabeth de Belgique assistait à l’ouverture officielle de la tombe de Toutankhamon, en compagnie du duc de Brabant et héritier du Trône, le futur roi Léopold III. Le clin d’œil est évident, d’autant plus que l’actuelle héritière du Trône est âgée de 21 ans et demi, soit le même âge que son arrière-grand-père à l’époque. Et la reine Mathilde y a vu une subtile occasion non seulement de former sa fille aînée à son futur travail de représentation du pays, mais elle s’est aussi discrètement effacée afin de lui laisser le premier rôle dans les médias, venus nombreux, pour assister à cette deuxième activité officielle en duo avec la Reine après la visite humanitaire au Kenya en juin 2019. En effet, ce mardi 14 mars, pour le premier rendez-vous de ce voyage très médiatisé, Mathilde avait choisi de porter du blanc, certes la couleur des reines (catholiques). Mais habillée d’un ensemble rose mettant particulièrement sa silhouette en valeur, la princesse Elisabeth a attiré tous les regards…

Avant de se rendre sur les lieux mêmes de la tombe de Toutankhamon, dans la Vallée des Rois de Louxor, une activité avait en effet été prévue dans la capitale égyptienne sous la forme d’une exposition exceptionnelle. Elle est organisée et se tiendra jusqu’au 14 avril dans un bâtiment mythique du Caire, le palais Empain, à Héliopolis, ville moderne des faubourgs du Caire créée en 1905 par le baron Edouard Empain en hommage à la cité antique d’Onou voisine, « ville du Soleil » ou même « source du soleil » en égyptien ancien, située dans le delta du Nil et datant du XXVIIe siècle avant notre ère. L’industriel belge était alors à la tête de la Héliopolis Oasis Company, la compagnie qui a doté l’Égypte d’un réseau de tramways électriques. Aujourd’hui, Héliopolis n’est devenue qu’un simple quartier de la ville tentaculaire du Caire. Au centre d’Héliopolis s’élève l’hôtel particulier de l’industriel, le palais Empain. Curiosité dont l’architecture n’est pas inspirée par l’Égypte antique comme on aurait pu le penser, mais bien par les temples d’Angkor Vat au Cambodge et des temples hindous. Singes, éléphants, lions et serpents, statues de Bouddha, Shiva, Krishna et autres divinités hindoues s’y exposent sans complexe aux rayons du dieu Ra.

C’est dans ce décor théâtral que le Palais royal et l’ambassade de Belgique ont choisi d’organiser « l’expo Queen Elisabeth of Belgium in Egypt ». De photographies d’époque en documents historiques, elle raconte la royale passion que nourrissait la troisième reine des Belges à l’égard de l’Égypte antique. L’épouse du roi Albert Ier s’était rendue pour la première fois en Égypte, alors qu’elle n’avait que quinze ans, était duchesse en Bavière et accompagnait sa tante et marraine, l’impératrice Elisabeth d’Autriche, alias Sissi, lors d’une croisière autour de la Méditerranée. Devenue reine en 1909, Elisabeth revient en terre des pharaons deux ans plus tard en compagnie de son époux pour un voyage privé de deux mois. Mais l’exposition se concentre plus particulièrement sur son troisième voyage, celui de 1923, historique à plus d’un tour, puisqu’elle visite en avant-première ce qui constitue à ce jour le plus grand trésor archéologique de l’histoire. Mais dans la foulée, elle va créer la Fondation Égyptologique Reine Elisabeth, sur les conseils de l’égyptologue belge Jean Capart, qui va placer Bruxelles comme capitale mondiale de la discipline.

BelgaImage - ERIC LALMAND
BelgaImage - ERIC LALMAND

Cent ans plus tard, la reine Mathilde a repris à son compte la passion pour l’Égypte de son illustre prédécesseure. Quant à la princesse Elisabeth, elle suit actuellement un cursus en histoire et politique au Lincoln College d’Oxford. Elle doit donc évidemment être passionnée par l’histoire. Elle ne perdait pas une syllabe de la présentation du Dr Marie-Cécile Bruwier, commissaire de l’expo. Elle s’est aussi prêtée de bonne grâce et tous sourires, comme sa maman, aux regards insistants des objectifs braqués sur elle.

BelgaImage - ERIC LALMAND
BelgaImage - ERIC LALMAND

Pierre De Vuyst
Pierre De Vuyst

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