«Bon voyage»: quand une star veut n’en faire qu’à sa tête

Date anniversaire de la capitulation nazie de 1945 et aussi avant-veille de l’attaque de l’armée allemande du 10 mai 40, cette soirée de mercredi n’a certainement pas été choisie par hasard pour ressortir l’un des tout meilleurs films français de ce début de siècle, un « Bon voyage » qui rassemblait, à sa sortie, ce que la production française pouvait de mieux. Pour tout dire, un film presque à contre-courant, réalisé par un Jean-Paul Rappeneau déjà considéré comme un vestige par tous les détracteurs d’un « cinéma de papa » auquel il était convenu de tourner le dos. Aujourd’hui âgé de 92 ans, ce Bourguignon d’Auxerre fut pourtant un talent précoce dès son premier film en tant que réalisateur et scénariste.