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L’électrification est une disruption, une nouvelle façon de fabriquer des voitures

D’Ieteren est un fleuron de l’économie nationale, avec plus de 200 ans d’histoire. D’abord, dans la fabrication de roues de carrosses et de carrosseries, avant de se réinventer, dans l’après-guerre, en importateur automobile. Une belle et longue histoire, profondément liée à Volkswagen. En effet, la société, au siège ixellois emblématique, flaire rapidement le succès de la Coccinelle et importe la première Cox (par la route, sic) en Belgique. Entre D’Ieteren et VW, la relation dure depuis plus de 75 ans !
Temps de lecture: 6 min

Porte-parole du groupe, Jean-Marc Ponteville a une longue carrière chez D’Ieteren et dans l’automobile. Au travers de trois modèles iconiques, symboles de tournants historiques, il retrace l’épopée du constructeur de Wolfsburg : la Coccinelle, l’une des voitures les plus vendues au monde ; la Golf, qui démocratise la technologie auto ; et l’ID.3 qui fait entrer le groupe dans une nouvelle ère, celle de l’électrification.  

Qu’est-ce qui fait la singularité de Volkswagen ?

« VW est une love brand ! Une marque associée à une success-story, puisque nous sommes les premiers en Europe. Mais, plus que la légende d’une belle réussite, c’est une réussite partagée avec tout le monde. VW s’adresse à tout un chacun ; le constructeur a réussi le pari d’accompagner, voire d’anticiper parfois, les évolutions de la société. La preuve, aujourd’hui, avec la gamme électrique ID, qui nous engage dans une vraie transition énergétique. Mais le passé l’atteste aussi, de la Coccinelle à la Golf, des modèles iconiques de la mobilité mondiale. »

Comment expliquer cette capacité industrielle à résister à l’épreuve du temps ?

« Ce sont les good vibes dont je parle, entre ce que vit la société et ce qu’est capable de proposer la marque. Mais — point commun avec D’Ieteren — c’est également cet esprit d’entrepreneur, dotée d’une énorme faculté d’adaptation, du don de sentir son marché et d’écouter ses clients, mais aussi d’une grande capacité d’anticipation. Avoir un coup d’avance, en particulier en matière d’innovation technologique (boite auto DSG, moteurs Blue Motion, 4 roues motrices, etc.), mais pouvoir l’offrir au plus grand nombre ! »

Revenons aux origines. La Coccinelle incarne le miracle économique allemand d’après 1948, non sans un coup de pouce anglais. Qu’avait d’exceptionnel la Cox ?

« Avec 21,5 millions d’exemplaires, c’est l’une des voitures les plus vendues au monde. Dès sa sortie, elle symbolise la démocratisation de la mobilité auto, l’accès au plus grand nombre. Une voiture simple, mais bien conçue, efficace et fiable, devenue également iconique par son look reconnaissable entre tous. Même aux États-Unis, où règne la culture de la “grosse” voiture, la Beetle a été un succès, notamment grâce au clin d’œil de Disney avec la célèbre no 53. Aujourd’hui, il reste une intense nostalgie pour ce modèle et une communauté de fans très actifs, même chez les plus jeunes. Un signe du lien profond entre Volkswagen et nous tous, qui s’exprime aussi avec le combi VW, icône du mouvement hippie de 68, mais aussi de la vanlife de l’époque actuelle ! »

En 1979, autre virage clé pour la marque, la sortie de la première Golf. Depuis, huit générations se sont succédé… Que signifie ce tournant ?

« La Golf exprime la dimension innovante de VW, mais pour le plus grand nombre. Avec ses solutions novatrices, elle symbolise la démocratisation de la technologie auto ! À l’époque, il fallait sortir de la “monoculture” Cox, mais le pari était audacieux, car la Golf était différente en tout point : des lignes carrées, la traction avant, etc. Mais elle est rapidement adoptée par le marché, aidée par une véritable signature visuelle et des versions cultes comme la GTI. 50 ans après, la Golf continue d’incarner une référence de haute valeur, un modèle auquel les autres constructeurs se comparent. »

La société connait de profondes et rapides mutations, avec des défis majeurs à relever. Très tôt, VW a pris le virage de l’électrification…

« La transition énergétique est un nouveau point de bascule. La société se “donne” un défi, celui du zéro émission, et, comme par le passé, Volkswagen a choisi de l’accompagner… Sur le plan automobile, la “meilleure” réponse tech — le consensus — pour diminuer l’impact sur l’environnement s’est portée sur la voiture électrique à batterie. Dès 2018, le groupe a donc investi massivement dans cette technologie (ndlr 18 milliards d’euros). »

Que représente l’électrification sur le plan industriel ?

« Une véritable disruption ! Ce n’est pas “seulement” concevoir un nouveau modèle, c’est une nouvelle manière de fabriquer des voitures. Ce n’est pas “simplement” produire des véhicules zéro émission, c’est transformer toute une industrie (usines, logistique, etc.) pour ne plus émettre de CO2. Voilà le défi ! Pour VW, la voiture électrique à batterie reste la solution la plus efficace, mais aussi la plus démocratique pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Des efforts pour baisser les émissions de GES concrétisés par un modèle : l’ID.3, symbole de la transition vers une nouvelle mobilité. »

Produite depuis 2019, l’ID.3 a connu un face lift en mars dernier. Quoi de neuf ?

« L’évolution de l’ID.3 est avant tout le fruit d’échanges avec nos clients. Leurs retours ont été pris en compte, par exemple en matière de look, de qualité des matériaux et d’assistance. La version 2023 est donc le résultat d’une interaction accrue : avec nos clients, mais aussi entre l’automobile, son propriétaire et son environnement. L’ID.3 est une voiture moins impactante pour l’environnement et évolutive, grâce à des mises à jour software (fonctionnalités, gestion de la batterie, etc.), qui lui permettent de garder sa jeunesse (et sa valeur). Sans oublier, des assistants de conduite toujours plus intelligents (guidage, prévention, etc.) qui vont, tôt ou tard, nous mener à la voiture autonome. Mais c’est pour après-demain ! »

Comment se projette le groupe VW ? Quels sont les enjeux ?

« Si on prend un peu de hauteur, je dirais : la transformation de l’ensemble du groupe pour devenir zéro émission d’ici 2050, avec la fin des voitures thermiques prévue pour 2033 ; la construction de nos propres gigafactories de batteries pour que le know-how reste au sein du groupe ; la centralisation (chez Cariad) de toutes nos activités et compétences informatiques, essentielles aujourd’hui ; la technologie des plateformes MEB pour continuer à offrir du hi-tech au plus grand nombre ; le développement d’un réseau européen de bornes de recharge (avec Ionity) ; et, last but not least, la démocratisation des voitures électriques, avec la promesse du modèle ID.2 à moins de 25 000 euros, afin que la mobilité auto électrique et zéro carbone puisse être l’affaire de tous. Bref, l’ambition pour Volkswagen est de rester fidèle à son histoire, une love brand ! »

 

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