Quand Kevin Spacey s’installait sur le trône d’Angleterre et agaçait fortement la reine
Une visite privée que l’acteur américain avait voulu immortaliser à sa manière.
La date précise de ce « crime de lèse-majesté » n’est pas spécifiée. Le Sunday Times replace les faits entre 2004 et 2015, au moment où Kevin Spacey dirige le théâtre Old Vic, un lieu majeur de la culture londonienne. À l’époque, l’acteur américain compte, dans ses fréquentations, le prince Andrew, l’un des fils de la reine Elizabeth II. Un beau jour, ce dernier lui propose une visite privée de Buckingham. Visite qui avait particulièrement agacé la souveraine.
De salons privés en salles de réception, les deux hommes déambulent. Jusqu’à déboucher dans la salle du trône, cette pièce rouge et or où les dorures rayonnent aux côtés de lustres en cristal du plus bel effet. L’attraction du lieu : les sièges royaux, symboles ultimes du pouvoir. Celui de la reine est marqué de son monogramme : E II R, pour Elizabeth II Regina. Inutile de préciser que seule la souveraine d’Angleterre a le droit de s’y asseoir. Mais, pour immortaliser sa visite, Kevin Spacey en avait décidé autrement. L’acteur américain n’avait alors rien trouvé de mieux, selon le Sunday Times, que d’aller y poser son séant.
Aucun souvenir
Une source proche du palais, interrogée par l’hebdomadaire britannique, a révélé que « la reine n’aurait pas du tout été amusée ». « S’approcher du trône de la sorte est formellement interdit. Si l’un des membres du personnel agissait ainsi, il ferait l’objet d’une mesure disciplinaire ». L’histoire ne dit pas quelle fut, à l’époque, la réaction du prince Andrew. Ni si la reine d’Angleterre était présente au Palais au moment des faits. Toujours est-il que Buckingham a bel et bien confirmé la visite de Kevin Spacey, aujourd’hui accusé de multiples agressions sexuelles ces dernières semaines et écarté de la série House of Cards dont il était la vedette. « Le Palais abrite un certain nombre de membres de la famille royale qui, de temps à autre, peuvent accueillir des personnes à titre privé. Nous n’allons pas commenter des spéculations sur ce rendez-vous privé ». De son côté, l’entourage du duc d’York affirme que le prince Andrew n’a plus de souvenir de cette rencontre…
Les mauvaises fréquentations du prince
Andrew n’a pas toujours été en ordre de sainteté à Buckingham. La presse fait régulièrement étalage de ses fréquentations douteuses. En 2015, il est mis en cause dans l’affaire Epstein, du nom de l’homme d’affaires américain accusé d’avoir recouru à des prostituées mineures. Le nom du duc d’York est cité au procès. Il est soupçonné d’avoir abusé d’une jeune fille de 17 ans lors d’orgies organisées par le milliardaire. Tout cela avait été démenti par le palais. Toujours est-il qu’il n’est pas de bon ton pour le prince Andrew de voir son nom associé au désormais très décrié Kevin Spacey.
Rappelons également que l’été dernier, c’est grâce au concours du duc d’York que la fille de David Beckham, Harper, avait pu fêter son anniversaire dans le Palais. La presse britannique, très virulente dès que l’on touche à la famille royale, estime que la décence est de mise. Et que Buckingham n’est pas un vulgaire « parc d’attractions ».
