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Festival international du cirque de Monte-Carlo: animaux à l’affiche

Ce festival est aussi prestigieux pour les artistes de cirque que le Festival de Cannes l’est pour le cinéma.

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Cette année, le Festival international du cirque de Monte-Carlo célèbre les 250 ans du cirque traditionnel moderne et accueille à partir de jeudi caniches, chevaux, tigres, zèbres et girafes sous le chapiteau en dépit des campagnes visant à bannir les animaux sauvages de la piste.

En 2017 déjà, des fauves tenaient la vedette avec les meilleurs dompteurs du monde, les frères russes Zapashny, pour la première fois à l’étranger.

Trois lions et neuf tigres avaient alors fait le voyage, sans être importunés par la petite dizaine de manifestants qui se rassemblent chaque année pour protester contre ce qu’ils considèrent comme des pratiques cruelles d’un autre temps.

« Les clowns, les trapézistes, c’est très bien mais on n’est pas obligé de trimballer des animaux sauvages » estime Christian Razeau, co-fondateur du Collectif Animalier 06, qui organise deux nouvelles manifestations cette année, les 21 et 27 janvier.

« Les numéros de caniches ou de chevaux, passe encore même s’il faut se méfier » mais « l’incarcération des animaux sauvages, ça doit cesser ! ».

Dans le monde, seulement 41 pays dont 19 en Europe, ont interdit les animaux sauvages, ou du moins certains d’entre eux, dans les cirques. Mais à Monaco, ce n’est toujours pas le cas, au contraire.

La Principauté a lancé le festival à une époque où les cirques traditionnels battaient de l’aile et en a fait une référence mondiale. La manifestation, qui dure cette année jusqu’au 28 janvier et dont les télévisions du monde entier diffusent les plus belles images, se clôt sur une distribution de prix, des « Clowns » d’or, d’argent et de bronze.

Clou du spectacle

Cette année, parmi les clous du spectacle auquel la famille princière ne manquera pas d’assister, notamment la princesse Stéphanie qui a hérité de la passion de son père Rainier III et adopté deux éléphants, figurent des numéros de tigres, de caniches, de voltige à cheval, un pas de deux équestre et un grand carrousel de 32 animaux.

« Le bouquet, c’est quand Joszef Richter présente le grand carrousel de 32 animaux : 5 éléphants, 8 chameaux, 6 zèbres, 4 lamas, des chevaux et pour la première fois, deux girafes. Il a un pied sur un éléphant et l’autre sur un autre éléphant, et il fait passer les animaux en dessous » s’enthousiasme Alain Frère, le maire de Tourette-Levens, présent dès les débuts du festival en 1974 et toujours conseiller technique à 83 ans.

« C’est la première fois qu’on voit un numéro aussi important, avec trois groupes d’animaux tournant chacun dans un sens. Lui et Merrylu montent aussi des girafes grâce à une selle spéciale » ajoute-t-il enchanté.

Origines du cirque

C’est à Londres en 1768 qu’un jeune militaire, Philip Astley, a imaginé de regrouper un spectacle équestre avec des numéros de foire, notamment des singes et des chiens dressés. La période coloniale au XIXe siècle mettra ensuite les animaux exotiques à la mode, une tradition à laquelle Monaco n’entend pas déroger.

« Le cirque moderne est né à cheval. Autrefois, c’est vrai, les animaux étaient dans une cage réduite, mais c’est fini. Ils ont tous un espace de récréation et pour les éléphants qui avaient une chaîne à la patte en 1974, ils sont maintenant en liberté sous leur tente » assure Alain Frère.

Ours Pilz, le directeur artistique du festival, ne comprend pas non plus la polémique : « Les animaux qui sont dans les cirques n’ont rien à voir avec leurs collègues dans la nature ! Ils ont l’habitude d’avoir une communication avec les êtres humains et de travailler ».

Heureusement, Festival international du cirque de Monte-Carlo propose des numéros ne nécessitant pas la présence d’animaux tels que de superbes démonstrations de trapèze ou encore quelques clowneries typiques du milieu.

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