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Le poisson d’avril de «Jeune Afrique» mettant en scène Samuel Eto’o n’a pas du tout plu au footballeur

Une interview fictive dans laquelle la vedette du ballon rond annonce sa candidature à l’élection présidentielle camerounaise.

Temps de lecture: 3 min

Les poissons d’avril ne font pas toujours rire ceux qui en sont victimes. Tout comme Paul Magnette et le canular de la RTBF, Samuel Eto’o n’a que peu goûté à la farce orchestrée par le magazine « Jeune Afrique » qui déclarait, interview montée de toutes pièces à l’appui, que la star du ballon rond se portait candidate pour la présidentielle camerounaise. Pour rappel, les élections doivent se tenir en octobre prochain dans ce pays empêtré dans une sévère crise depuis de nombreux mois. Des affrontements violents entre le pouvoir et la minorité anglophone éclatent régulièrement dans le Nord-ouest du pays.

Des réponses farfelues pour mettre la puce à l’oreille

« Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas occuper le poste de président de la République. Pour paraphraser mon ami Booba, ‘je rêve de la présidence comme Jules César rêvait de Rome’ », écrit Jeune Afrique dans des propos fictivement attribués à Samuel Eto’o. Le tour de force du magazine est d’avoir surfé sur l’actualité récente : l’élection de George Weah au Liberia ou encore la crise anglophone qui met le pays de Samuel Eto’o à mal.

Mais la date à laquelle a été publié l’article est un indicateur suffisant pour douter fortement de la véracité des propos tenus par la légende africaine du football. D’autant que les réponses de l’ancien numéro 9 des « Lions indomptables » sont volontairement décalées.

Le piège se referme

Le hic ? Plusieurs médias ont cru l’information et Samuel Eto’o s’est retrouvé au cœur d’une polémique dont il se serait bien passé. « Jeune Afrique » n’avait en effet pas indiqué qu’il s’agissait d’une « fake news » destinée à gentiment duper ses lecteurs. Sur Facebook, le footballeur qui évolue désormais dans le club turc de Konyaspor a écrit un droit de réponse à plusieurs titres de presse.

Pour la star du ballon rond, « le canular [est] malfaisant, aussi bien sur la forme que sur le fond », comme l’épingle le Huffington Post. En outre, il trouve que « les propos tenus à son encontre portent atteinte à son honneur et véhiculent de nombreuses allusions malsaines ». Mais ce qui choque le plus le sportif, c’est la « légèreté » avec laquelle Jeune Afrique traite une « situation qui cause au quotidien la désolation et le deuil dans mon pays ».

Depuis, « Jeune Afrique » a précisé qu’il s’agissait d’une vaste boutade. Pour Samuel Eto’o, le mal est fait.

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