Après son agression et la diffusion de la vidéo de l’incident, Marie Laguerre témoigne
Elle revient sur les faits qui se sont déroulés à Paris le 24 juillet dernier et sur la suite des événements.
Marie a subi un trop banal harcèlement de rue. Après les mots, elle a aussi été victime d’une agression physique. La jeune femme de 22 ans, violentée dans les rues de Paris, a pu récupérer la vidéo de l’incident et l’a publiée sur les réseaux sociaux. Depuis, son histoire fait le tour des médias français mais pas uniquement. Après la diffusion des images vient l’heure du témoignage. Marie Laguerre s’est notamment livrée au site d’information franceinfo ou encore à BFMTV. Elle revient sur les événements survenus ce mardi 24 juillet et sur les suites de l’affaire.
« Je ne voulais pas baisser les yeux »
« Un homme (…) m’a fait des bruits et des coups de langue à connotation sexuelle vraiment très dégradants, que je n’ai pas supportés », explique Marie qui lui a alors rétorqué un « ta gueule » réflexe. L’agresseur vise la tête de Marie avec un cendrier. La manque. « J’étais tellement en rogne, je ne voulais pas m’écraser, pas baisser les yeux. Qu’il ose être en colère, alors que c’est moi qui étais censée être en colère ! », puis le coup part : direction le visage de la jeune française.
Autour de la scène, les premiers passants interviennent. « Ils ont vraiment super bien réagi », commente Marie à franceinfo, et ce même si l’agresseur les a également menacés. Ces mêmes clients présents au bar à côté duquel se sont déroulés les faits ont accepté de témoigner en faveur de Marie. Pour la jeune femme, ce n’est pas une première : « Je me suis déjà fait agresser sexuellement », confesse-t-elle. Jamais elle n’a été « frappée en pleine rue ». Depuis, Marie n’est « pas à l’aise dans la rue », comme le titre BFMTV.
L’impact des réseaux sociaux
Marie Laguerre ne voulait surtout pas taire les faits. Elle met la main sur l’enregistrement vidéo et le publie sur le web : « J’ai eu vraiment beaucoup de chance qu’il y ait une vidéo. Elle permet de mettre en lumière le fait que les femmes ne se sentent pas en sécurité dans les rues ».
L’affaire prend une ampleur inattendue pour la jeune femme devenue, un rien malgré elle, porte-parole de la cause : « Cela représente vraiment un énorme problème de société. On se sent emmerdée partout quand on est une femme. (...) Parmi les messages de soutien que j’ai reçus, beaucoup de femmes partagent d’ailleurs leurs propres expériences ».
