Judiciaire: dopage à l’ozone dans le milieu sportif
Le « Docteur Ozone » comparait devant le tribunal de Louvain. À Rotselaar, il accompagnait des sportifs de haut niveau jusqu’à des cimes dangereuses.
C’était dans la descente vers Sophia Antipolis, sur cette Côte d’Azur où le coureur marseillais Remy Di Gregorio avait usé ses premiers pneus. « Ne te retourne pas ! Vas-y petit, vas-y… » Comme à chaque nouveau talent, les commentateurs de France 2 s’étaient un peu emballés, le 12 mars 2011, à l’arrivée de la 7e étape de Paris-Nice. Résultat, selon la télé : « Le jeune Di Gregorio offre à la formation Astana une victoire de prestige. » Peu de temps après, la justice française avait placé le grimpeur sur écoute et ausculté les petites manies du cyclisme professionnel. À propos des méthodes d’ozonothérapie, entre autres : prélever une petite quantité de sang et le renvoyer dans les veines après l’avoir enrichi via un mélange d’ozone et d’oxygène. Un gourou rencontré à Marseille aurait conseillé au jeune espoir Di Gregorio d’y avoir recours avant une course en montagne.