À 88 ans, ce Belge construit la réplique de l’aéroplane Blériot XI dans son atelier
Antoine Neckelbrouck reproduit l’aéroplane qui a permis à Louis Blériot de franchir la Manche en avion pour la première fois en juillet 1909.
Une allée de garages en retrait d’une artère de Koekelberg. Des voitures garées un peu partout, certaines à l’état d’épaves. Des déchets jonchent le sol. « Autrefois, Monsieur, vous ne trouviez pas un papier par terre. Maintenant, c’est un vrai dépotoir », soupire un petit monsieur bien engoncé dans son manteau, une casquette vissée sur le crâne, la moustache toujours fière. Âgé de 88 ans, Antoine Neckelbrouck nous précède vers son lieu de… travail quotidien, un bâtiment en arrière-cour dont il ouvre la porte avec un impressionnant trousseau de clés. « Voilà mon atelier. Et… mon avion ! » Sous nos yeux, l’œuvre d’une vie : sur plus de sept mètres de long, un aéroplane dévoile son squelette de bois. Si une aile est déployée, l’autre repose encore sur une table, plus loin dans le vaste espace, en attendant d’être montée, comme toute une série d’autres pièces qui s’alignent sur des établis, tel un immense Meccano.