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Connaissez-vous l’orgasme cervical?

Rares sont les femmes qui le vivent mais cette jouissance profonde est des plus intenses.

Journaliste Temps de lecture: 3 min

C’est le devin Tirésias qui déclara que le plaisir féminin était 9 fois supérieur à celui de l’homme. Le devin prétendait savoir de quoi il parlait puisqu’il avait passé plusieurs années dans le corps d’une femme avant de redevenir l’homme qu’il était.

Le propos reste difficilement vérifiable mais il est vrai que la jouissance féminine peut être grande, multiple dans son nombre comme dans ses formes. L’orgasme peut se répéter plusieurs fois de suite ; une multiplicité qui tourne généralement entre 3 et 5 fois mais peu dépasser les 20 pics de plaisir si ce n’est davantage. Encore faut-il que la femme maîtrise son corps et le connaisse. Mais les études montrent que pas moins de 62 % y sont déjà parvenues.

La jouissance est aussi multiple dans ses expressions. Elle peut être clitoridienne, liée à la stimulation de la partie visible du clitoris, cet organe dédié au seul plaisir et doté de 8.000 terminaisons nerveuses. Elle peut être vaginale, en lien avec les parties internes du clitoris qui enserrent le vagin. L’orgasme peut être provoqué par la stimulation du point G. Mal nommé, celui-ci est bien plutôt une zone située sur la paroi antérieure du vagin et donner un orgasme avec éjaculation, celui qui des femmes fontaines.

Cervical car lié au col de l’utérus

Mais on ne détaillera pas ces sources orgasmiques – plus connues – pour nous attarder sur un type d’orgasme qui l’est beaucoup moins : le cervical ! L’adjectif pourra paraître étrange à certaines et certains car la première définition du Larousse est « relatif au cou ». Bien évidemment ce ne sont pas des caresses de la nuque qui le provoquent. Le « cervical » désigne ici le col de l’utérus ! Et en effet quand la pénétration est profonde, le pénis vient stimuler le col de l’utérus et surtout le nerf vague qui est derrière pour offrir des plaisirs extrêmes. C’est la pression sur ce nerf essentiel du corps qui entraîne l’orgasme cervical.

Comme l’expliqua le dr Sylvain Mimoum dans l’ouvrage « La révolution du plaisir féminin », cette jouissance profonde n’est pas liée au frottement ou à la vibration mais à la pression d’un pénis ou d’un sex-toy. Et s’il est des plus puissants, il est aussi très rare puisqu’environ 2 % seulement des femmes l’ont éprouvé. Une sensation qui aurait surgi la plupart du temps par hasard sans qu’elles l’aient cherché selon le gynécologue et andrologue français, tant il est difficile à déclencher.

La levrette pour aider un tel orgasme

Quoi qu’il en soit, la réalité de cet orgasme profond a suscité l’appétit de certains couples qui sont partis en quête de ce Graal orgastique, s’efforçant d’adopter des positions où le col de l’utérus est plus facilement impacté, telle la levrette. Mais gare à la sensibilité du col qui est importante et plus importante à certaines périodes du cycle, comme avant les règles. Sans oublier qu’une pénétration très profonde peut être douloureuse si elle n’est pas préparée par d’autres jeux et positions.

On tentera de le vivre si on est un couple curieux des plaisirs érotiques mais les moments intimes ne doivent pas, ne devraient pas se transformer en trophées de jouissance. La course à la performance orgastique est rarement la meilleure voie pour le bien-être des corps et des cœurs.

Quoi qu’il en soit, aussi rare soit-il, l’orgasme cervical est bien réel. Et certains scientifiques se demandent même s’il ne jouerait pas un rôle dans la reproduction puisque chez les rates, la stimulation du col de l’utérus facilite la production d’une hormone susceptible d’aider l’œuf fécondé…

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