Delvaux entre en gare
Le musée Train World, à Bruxelles, célèbre le peintre belge disparu il y a 25 ans et expose ses toiles en lien avec le rail.
Toujours il aima les trains. Enfant, Paul Delvaux allait les voir manœuvrer à la gare d’Antheit où il passait ses vacances et, jeune homme, il restait des heures entières dans la gare de marchandises du Luxembourg à regarder et croquer les machines crachant des tourbillons de vapeur et les cheminots s’affairant le long des voies ferrées. Tout comme il aimait à Bruxelles voir passer les trams qui roulaient sur la rue de la Régence, près de laquelle il habitait. Cet amour pour « tout ce qui roule sur des rails » ne le quitta jamais. Il fut même un des thèmes récurrents de son œuvre surréaliste. Souvent, et de plus en plus fréquemment même à partir des années 50, il peignit des gares désertées et des trains fantomatiques, nous emmenant dans des voyages poétiques et des rêveries énigmatiques.