Le ras-le-bol des ostéopathes
À cause d’une loi-cadre restée en suspens, l’ostéopathie ne figure toujours pas dans la nomenclature de l’Inami. Spécialistes et patients en paient les conséquences.
L’année passée, 8 % des Belges ont consulté, au moins une fois, un ostéopathe. Ce chiffre était de 4 % en 2001. Le phénomène, bien dans l’esprit du temps ouvert aux médecines non conventionnelles, n’est pas près de s’arrêter. Un sondage a en effet révélé que 90 % des personnes qui y ont eu recours étaient satisfaites de cette expérience. Or, aujourd’hui encore, la loi-cadre (qui a 20 ans !) visant à faire de l’ostéopathie une discipline reconnue à part entière est toujours en rade. Les personnes qui y ont recours ne peuvent donc pas bénéficier du remboursement de l’Inami, les actes posés ne figurant pas dans la nomenclature de l’assurance-maladie. Seuls les patients ayant souscrit à une assurance privée ou bénéficiant de cette possibilité via l’assurance complémentaire de leur mutuelle peuvent prétendre à un (petit) remboursement (maximum 7 séances par an, remboursées à raison de 10 euros par séance).