François Hollande évoque l’étalement « douloureux » de sa vie privée durant sa présidence

L’émission de Pascal Vrebos accueillait ce dimanche 12 janvier l’ancien chef d’État français, François Hollande. Il était question d’aborder divers sujets de l’actualité française et internationale mais également de revenir sur les dessous de la présidence du politicien.

Ainsi, l’animateur est revenu sur une vieille histoire datant de 2014 : le jour où François Hollande, alors président, s’était rendu chez sa petite amie Julie Gayet en scooter. Une ballade qui avait fait la Une du magazine Closer à l’époque : « Vous n’aviez pas de protection ? », le questionne-t-il. Ce à quoi l’ancien président répond : « Le Président a toujours une protection quelle que soit la situation. Les chefs de gouvernement en Europe n'ont pas les mêmes conditions de sécurité et de vie. Le Président français vit dans un Palais, l'Elysée. C'est très difficile de s'échapper. Or tout président de la République française a eu, à un moment, ce besoin d'aller marcher. »

Selon François Hollande, voir sa vie privée étalée de la sorte dans les journaux et sur les réseaux sociaux était particulièrement douloureux : « Les choses ont beaucoup changé avec les réseaux sociaux. Il n'y a plus d'intimité. C'est douloureux car la vie familiale justifie une protection. Au début, j'ai souhaité vivre dans mon appartement mais c'était impossible. J'étais épié, regardé et il y avait des conditions de sécurité. Le président de la République française n'a plus de vie privée, il est entièrement dédié à sa fonction. »

Pascal Vrebos revient ensuite sur ce discours prononcé sur l’île de Sein, dans le Finistère en 2014 et où, trempé jusqu’aux os, François Hollande rendait hommage aux combattants disparus à l’occasion du 70ème anniversaire de la Libération. « Il n’y a pas de parapluie à l’Elysée ? », plaisante-t-il. « "Il ne faut pas qu'il y ait de parapluie », insiste François Hollande. « Le Président ne peut pas être différent de ceux qu'il visite. Je vais prendre un exemple. J'étais sur l'île de Sein, en Bretagne, et je devais rendre hommage à ces combattants partis rejoindre le général de Gaulle en 1940. Il pleuvait, une grêle s'abattait sur nous. Ils n'étaient pas protégés et moi j'aurai eu besoin d'un parapluie? », relaie la DH.

Enfin, François Hollande adresse une petite pique au peuple français, alors que Pascal Vrebos lui demande s’il est vraiment possible d’être un Président « normal » comme il l’a toujours voulu l’être : « La fonction est exceptionnelle. Mais le Président doit toujours comprendre et saisir ce qu'est le peuple français, et on le voit, ce n'est pas un peuple facile. » Et toc.