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Des scientifiques hongrois créent une nouvelle espèce de poisson sans le vouloir (vidéo)

En essayant de sauver une espèce, les scientifiques ont donné naissance à des poissons mi-esturgeon, mi-spatule. Des spécimens qui pourraient se révéler très intéressants pour la production de caviars.

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Les esturgeons du Danube sont en voie d’extinction. Et de nombreux scientifiques cherchent des solutions pour sauver ces poissons dont le caviar est fortement prisé. En Hongrie, des spécialistes se sont lancés dans un projet de reproduction des esturgeons, en essayant de stimuler la reproduction asexuée de ces poissons. Pour cela, ils ont utilisé le sperme de « poissons spatules » américains pour stimuler les ovules des esturgeons à se développer, détaille CNN, se basant sur les explications de la revue scientifique Genes. Dans cette manière de procéder, appelée gynogenèse, le sperme utilisé n’est pas censé transmettre son ADN à l’ovule, mais il semblerait que ça se soit passé autrement au cours de l’expérience hongroise. Les deux espèces se sont en fait « hybridées ». Et c’est comme ça que les scientifiques hongrois ont donné naissance à des poissons mi-esturgeons, mi-spatules, comme le montre une vidéo de RTL-TVI.

Si le but initial de l’expérience n’était pas de donner naissance à une nouvelle sorte de poisson, ce n’est cependant pas une mauvaise chose. Les esturgeons du Danube étant recherchés pour leur caviar, et les poissons-spatules fournissant aussi des œufs savoureux, selon l’US Fish and Wildlife Service, l’hybridation des deux serait positive pour la production de caviar.

Les poissons-spatules ont aussi un régime alimentaire moins exigeant que celui des esturgeons. Si les poissons hybrides créés par les scientifiques hongrois s’adaptent au régime alimentaire des poissons-spatules, cela pourrait aussi être bénéfique au niveau écologique, car ils ne mangeraient alors que du plancton naturel venant de leur habitat, et non de gros poissons et des crustacés comme les esturgeons.

Cette nouvelle espèce de poissons, si elle survit, aura donc peut-être plus de valeur que ce que ses « créateurs » pensaient. Mais pour l’instant, les « nouveaux » poissons vivent paisiblement dans le centre de recherches hongrois où ils se sont développés.

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