Abus sexuels: le grand déballage
Les affaires se multiplient. Les masques tombent. La parole se libère, pouvant aussi ouvrir la porte aux mensonges et règlements de comptes. Une révolution !
Ils occupent des postes importants. Ce sont des hommes en vue. Qui ont droit à la présomption d’innocence. On se doit d’écouter leur défense. Ils sont accusés de viols, d’inceste, de harcèlement sexuel. Auparavant, ce mal sournois, presque accepté, était tu. Quelque chose a changé. Des livres paraissent (« Le consentement » de Vanessa Springora en 2020, « La Familia grande » de Camille Kouchner récemment). Des noms sont cités, des plaintes déposées. Le sujet monte en une. Il provoque des réactions au gouvernement et en justice. On réfléchit à durcir la législation, les peines, à allonger les délais de prescription. Les avocats dénoncent « le tribunal médiatique ». Dans de nombreux pays, des affaires remontent à la surface. Curieusement, la Belgique réagit peu, comme si elle était encore frappée de frilosité, incapable de crever l’abcès…