Portrait: boxeur au grand cœur
À bientôt 50 ans, Béa Diallo dresse un premier bilan de sa vie en douze rounds. Après beaucoup de combats gagnés, il en mène d’autres, pour le progrès et contre le racisme.
Il a connu très jeune la violence ordinaire, les remarques désobligeantes et le racisme à fleur de peau. Mais Béa Diallo est surtout un combattant du bien. Le respect, il l’a construit avec ses poings mais surtout avec son désir de réussir. Le petit gamin, né Lansana le 7 juillet 1971 à Monrovia, Liberia, d’origine guinéenne, fils de diplomate, sixième d’une famille de neuf enfants, passé par Paris avant de faire sa vie à Bruxelles, ne se prend pas pour un exemple. Et pourtant, il l’est. Son itinéraire parle pour lui : celui d’un homme qui a infligé quelques K.-O. à ses adversaires avant de percer en politique au PS bruxellois et de rêver aujourd’hui d’un monde meilleur.
La boxe vous a permis de vous affirmer : au-delà du champion, que vous a-t-elle appris dans la vie ?
Elle m’a appris que la vie est un combat au quotidien. Et aussi à respecter les règles, ce qui est le cas sur le ring. Grâce à elle, j’ai pu affronter et franchir beaucoup d’obstacles.