La communauté birmane de Bruxelles lutte pour son peuple: «Notre avenir va mourir»
Le peuple birman agonise depuis le coup d’État du 1er février. À Bruxelles, on se démène pour l’aider à survivre et résister.
Ils sont trois mais on ne donnera ni leur nom, ni leur activité, ni leur âge, ni bien sûr leur photo. « C’est trop dangereux pour nos familles au pays qui risquent de terribles représailles », glisse une réfugiée de la petite communauté birmane de Bruxelles, cent personnes désormais unies par leur lutte inégale contre l’oppresseur. Ils sont belges et birmans. Ils sont rongés d’inquiétude. Confiants dans l’anonymat que nous leur garantissons, ils racontent la peur régnant à Rangoon. Leur récit n’est pas celui d’envoyés spéciaux revenus du front. Ni même de militants. Leurs mots sont dictés par le cœur où résonne le drame de tout un pays sous le joug de la junte militaire.