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40 ans après la mort de Bob Marley, un héritage toujours ancré

Le temps passe mais n’efface pas. 40 ans après sa mort, les messages que portait le chanteur résonnent encore aujourd’hui.

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Bob Marley, une icône. Des milliers de produits dérivés, des livres, des émissions et ça ne va pas en s’arrêtant. Bob Marley fascine et reste une personnalité très présente, l’une des plus aimée et des plus connues au monde. Né le 6 février 1945 et décédé jeune, à 36 ans le 11 mai 1981, Bob Marley a tout de même eu le temps de marquer son époque et les suivantes. Il est devenu la star issue du tiers-monde, emblème de la Jamaïque. Aujourd’hui avec le décès de Peter Tosh et Bunny Wailer, les trois fondateurs des Wailers ont disparu.

Une courte carrière

Et pourtant, entre son premier album « Catch a Fire » qui l’a propulsé, à son décès suite à son cancer de la peau généralisé, il ne s’est écoulé que sept ans. « Une lumière qui scintille deux fois plus fort dure deux fois moins longtemps », dit à l’AFP Judy Mowatt, l’une des trois membres fondatrices des I-Threes, le groupe des choristes du chanteur jamaïcain, qui comptait également Rita, son épouse. « Et par bien des aspects, Bob Marley était notre étoile la plus brillante. Il a fait beaucoup en peu de temps. ». Une carrière courte mais marquante, c’est finalement trois ans de moins que celle des Beatles. « Legend », est l’album le plus connu et figure parmi les 100 meilleures ventes aux Etats-Unis depuis 13 ans sans discontinuer. Seul « Dark Side of the Moon » de Pink Floyd a fait mieux. « Cet homme a amené le reggae aux quatre coins du monde, absolument partout », déclarait la chanteuse jamaïcaine Etana dans une interview publiée dimanche par le Jamaica Observer.

Un message encore d’actualité

Pour la première fois, une musique moderne qui ne venait pas d’Angleterre ou des Etats-Unis trouvait un écho dans le monde entier. Quarante ans après, la K-pop et le reggaeton, dont les chansons sont souvent dans une autre langue que l’anglais, ont conquis la planète, jusqu’au cœur de l’Amérique profonde. En Europe et en Afrique, le reggae continu tout de même à avoir un écho. Même si les jeunes générations commencent à passer à autre chose, Bob Marley reste un essentiel par lequel tout le monde passe. Ses messages d’unité et de lutte contre l’esclavagisme, le colonialisme et la pauvreté sont encore terriblement d’actualité aujourd’hui. Le reggae a évolué dans sa forme plus que dans son message. Maintenant le ragga et le hip-hop dominent et s’accélèrent, le ton est parfois plus musclé. La non-violence et le cool de l’époque semblent peut-être dépassés aujourd’hui, à cause de l’impression de permanence de ces choses dénoncées.

« Je n’ai pas eu le privilège de le voir en chair et en os, mais son œuvre n’en a pas moins influencé ma vie et ma vision des choses », explique le journaliste jamaïcain Karyl Walker. « Bob Marley est, sans aucun doute, le fils le plus célèbre de la Jamaïque. ». Avant sa mort, Bob Marley cherchait à accroître encore son audience hors de Jamaïque, a rappelé au Jamaica Observer l’archiviste de référence du chanteur, l’Américain Roger Steffens, selon lequel il s’apprêtait à quitter le petit label Island Records pour une maison de disques majeure. « La plus grande déception de sa vie aura été son impossibilité de séduire le public afro-américain », a affirmé Roger Steffens. Il y parviendra, mais après sa mort. Interrogé, il y a quelques jours, par le Sunday Times, le rappeur et producteur noir Jay-Z, a dit espérer, un jour, être associé aux géants de la musique : « Bob Marley et tous les grands ».

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