Un doux géant
Raoul Cauvin s’est éteint à 82 ans. Le père des « Tuniques bleues » a amusé des millions de fans durant 50 ans.
Des petits yeux pétillants, une moustache soulignant ses sourires et des dizaines de scénarios dans la tête. Raoul Cauvin se savait battu par un cancer incurable et il est parti à Antoing, dans son Hainaut natal. Cauvin, c’est d’abord un homme chaleureux, altruiste, solidaire avec les auteurs de BD pris sous son aile. On n’entend guère de critiques à son égard. Sa gentillesse mettait tout le monde d’accord. Cauvin, c’est aussi un palmarès long comme le bras. Scénariste hors pair, il a accumulé les succès. En 1968, il lance « Les Tuniques bleues » avec Louis Salvérius puis Willy Lambil autour de deux antihéros plongés dans la guerre de Sécession. Les éditions Dupuis l’accueillent avec plaisir. Il a sa place dans le cœur battant de la BD belge qui siège à Marcinelle. Charles Dupuis, son patron visionnaire, le défend et l’encourage. Il le repêche après quelques essais d’animation inaboutis autour du Capitaine Haddock et de Gaston Lagaffe.
