HPI, le juteux business du QI
Les « haut potentiel intellectuel » ont le vent en poupe. Les escrocs du diagnostic se sont engouffrés dans la brèche.
Le business des surdoués, certains s’en sont fait une spécialité depuis une dizaine d’années. Derrières les « HPI » détectés à la pelle se cache un écosystème composé de praticiens compétents et bien intentionnés mais aussi de charlatans et de psys complaisants qui surfent sur les angoisses de parents désirant expliquer les difficultés scolaires de leur progéniture par des capacités intellectuelles qui sortent de l’ordinaire. Ces dernières années, les lettres « HPI » ont viré à l’effet de mode. Best-sellers, série TV adulée, culte de l’intelligence… Le rouleau compresseur médiatique, à grands coups d’articles vantant les caractéristiques des personnes dites à « haut potentiel », renforce la tendance. Dans notre entourage, nous avons tous un adulte qui se réclame HP ou qui assure que son enfant l’est. Souvent, cette personne renseigne un diagnostic en béton. Les conséquences de cet étiquetage inquiètent certains experts.