Le TGV à Liège, c’est lui
Dix ans après son décès, on se souvient surtout de l’image de l’amuseur public, de l’homme politique monté à la tribune de la Chambre avec un néerlandais approximatif et un verre dans le nez, mais Michel Daerden a aussi à son palmarès plusieurs réalisations politiques de premier plan qu’on a tendance à occulter ou à oublier. Dans son éloge funèbre, en 2012, Elio Di Rupo, alors Premier ministre, avait déjà rappelé ce paradoxe. « Michel aimait la vie. Il la dévorait sans se soucier de sa santé ou des qu’en-dira-t-on. Certains ont voulu réduire l’homme à cette dimension. Ses amis, qui le connaissaient bien, savaient combien les excès révélaient chez lui une grande sensibilité, voire une fragilité », expliquait-il. Elio Di Rupo, qui avait côtoyé Daerden à tous les niveaux de pouvoir, a raconté plusieurs anecdotes le concernant, notamment lors de réunions.