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Rachid M’Barki accusé d’ingérence, s’exprime pour la première fois depuis son licenciement de BFMTV: «J’ai été abasourdi, effondré»

Le journaliste a été évincé de la chaîne après des soupçons d’ingérence étrangère. Mercredi 22 mars, il était entendu à l’Assemblée nationale.

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Un mois après son licenciement de BFMTV, le journaliste Rachid M’Barki s’est finalement expliqué sur les soupçons d’ingérence étrangère. Une commission d’enquête a été lancée pour estimer la véracité et l’ampleur de ces ingérences politiques, économiques et financières par des puissances étrangères à travers le travail du journaliste.

La direction de BFMTV, qui a également lancé une enquête interne, reproche à son journaliste d’avoir court-circuité le rédacteur en chef des journaux du soir pour mettre en avant certaines informations et images.

Un consortium de journalistes, Forbidden Stories a également travaillé en partie sur l’affaire et relevé des liens entre une agence de désinformation israélienne baptisée Team Jorge et Rachid M’Barki.

Lors de son audience à l’Assemblée nationale ce mercredi 22 mars, le journaliste a nié pendant un quart d’heure son implication dans une quelconque ingérence. « 54, 31, 18 et 2,5. Ces chiffres résument ma vie professionnelle ou du moins ce qu’il en reste », a-t-il lancé. Rachid M’Barki, 54 ans, est journaliste depuis 31 ans et a notamment travaillé durant 18 ans pour BFMTV. Enfin, « 2,5 » tiennent pour « deux semaines et demi, c’est le temps du lynchage médiatique en règle dont j’ai fait l’objet entre le premier article qui littéralement me cloue au pilori et mon licenciement pour de prétendues fautes graves », a-t-il encore expliqué.

En réaction à l’enquête Forbidden Stories

Le journaliste a tenu pour responsable de son licenciement, Frédéric Métézeau, le journaliste de la cellule investigation de Radio France. C’est d’ailleurs ce dernier qui a travaillé sur l’enquête du consortium. « Mon sort s’est scellé à la mi-janvier lorsque M. Métézeau est allé courageusement me dénoncer auprès de mon employeur sans me solliciter au préalable ou même me prévenir », lance Rachid M’Barki.

S’il ne rejette pas l’enquête, il assure cependant que « les allégations formulées à (son) encontre qui sont toutes fausses ». Selon lui, son nom a permis de donner une visibilité supplémentaire à l’affaire : « Parce qu’une enquête sur une officine israélienne qui vend ses capacités de désinformation à des groupes politiques (…), aussi important que soit le sujet, cela ne risque pas de créer le buzz auprès du public français. En revanche, si en tête de proue de cette enquête, on peut brandir la tête d’un présentateur de journal télévisé d’une grande chaîne et dont le nom et le visage est un peu connu des Français, alors là, on créé une affaire (…) L’enquête de Forbidden Stories devient à ce moment-là l’affaire M’Barki ».

Le journaliste se dit également « abasourdi » : « J’ai été abasourdi, effondré – je ne vous cache pas que je le suis toujours – paralysé par cette violence, ces coups répétés dont je ne comprenais même pas d’où ils venaient ».

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