Adolf Eichmann: l’architecte de la solution finale
Assister au procès Eichmann, tenu en 1961 à Jérusalem. C’est ce que donne à voir une pièce jouée au Palais de Justice de Bruxelles.
Une araignée, ceinte de la croix gammée, qui se débat et se terre dans sa cage de verre, assistant à son procès tenu en Israël en 1961. Un des plus hauts dignitaires nazis, rattrapé par son passé, pisté, retrouvé en Argentine, enlevé, ramené à Jérusalem, jugé, condamné et pendu. Adolf Eichmann laisse une sinistre trace dans l’Histoire, celui de l’organisateur en chef de la solution finale avec zèle et méthode, à grande échelle.
Ce procès hors norme, le théâtre s’en empare pour ne pas oublier les crimes commis, autour d’un grand témoin : Joseph Kessel, l’écrivain envoyé spécial de « France Soir », à travers ses articles. La pièce – forte, sobre, implacable – a été créée en juillet 2021 au Festival d’Avignon. Elle tourne depuis deux ans en France. Elle arrive en Belgique, accueillie au Palais de Justice dans la salle des audiences solennelles de la cour d’appel, transformée en théâtre. Une première pour le comédien metteur en scène Ivan Morane, qui en mesure toute la portée symbolique.