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Sexe en berne

Le nombre de rapport sexuels a tendance à baisser au Japon mais aussi dans les pays occidentaux. Pourquoi ?

Temps de lecture: 2 min

Au Pays du soleil levant, l’amour ne semble plus avoir la cote. Les jeunes Japonais âgés de 18 à 35 ans ont de moins en moins de rapports sexuels. Selon l’Institut national japonais de la population, pas moins de 42% des hommes et 44% des femmes de cette tranche d’âge sont encore vierges (contre 26 % pour les jeunes Français). Une virginité que l’on peut mettre en lien avec une autre étude récente qui atteste que 46% des femmes et 25% des hommes âgés de 16 à 25 ans «méprisent» le contact sexuel. Le gouvernement s’inquiète d’autant plus de cette tendance qu’il est déjà confronté à une baisse de natalité.

15% de baisse en Occident

Mais si l’on en croit une étude qui vient d’être publiée dans la revue The Archives of Sexual Behavior, une même mouvance se dessine en Occident. Les chercheurs américains Jean Twenge, Ryne Sherman et Brooke Wells ont montré que les Américains faisaient moins l’amour, quels que soient leur race, leur genre, leur religion ou leur niveau d’éducation. En 2010, le nombre moyen de rapports sexuels par an était de 53 alors qu’à la fin des années nonante, il était de 62, ce qui représente une diminution de 15%! Pareil en Angleterre où une enquête nationale sur les comportements sexuels de 2013 établissait que les Britanniques âgés de 16 à 44 ans avaient moins de rapports (5 rapports par mois) qu’en 2000 (6,2 rapports par mois). Même phénomène en Australie: le nombre de rapports est passé de 1,8 à 1,4 par semaine en 10 ans.

Porno et réseaux sociaux

Pour expliquer cette évolution, les chercheurs de la dernière étude américaine pointent du doigt les nouvelles technologies! Internet offre un accès aussi facile qu’addictif à la pornographie, diminuant l’attrait pour une sexualité partagée. Le net relie aussi chacun à ses mille et un «amis» des réseaux sociaux avec qui nous communiquons plutôt que de parler avec notre partenaire et de l’aimer.

D’autres éléments peuvent encore être avancés pour comprendre cette diminution du nombre de rapports: la moindre séparation entre vie privée et vie professionnelle. Par les smartphones et autres ordinateurs portables, nous sommes en contact quasi permanent avec le boulot, même dans la chambre à coucher. De plus le stress de nos vies modernes ne favorise pas guère le désir. Tout comme l’anxiété et la déprime. Et dieu sait si ces problèmes psy augmentent dans notre société occidentale… Vous rajoutez à cela la diminution des liens sociaux (réels et non virtuels) et vous avez un cocktail détonnant anti-désir. Et si ce soir ou même cette semaine – soyons fous – on éteignait télé, coupait internet et fermait son smartphone?

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