Lectures lascives d’été
Lire emporte l’imagination et quand ces livres sont érotiques, ils réveillent les désirs endormis. BD choisies.
Une nuit à Rome
C’est la troisième nuit à Rome que l’auteur français Jim nous offre aujourd’hui. On retrouve la belle Marie qui reçoit cette fois une invitation pour retrouver Raphaël dans la vie éternelle à 50 ans… Mais peut-on revivre deux fois la même chose, surtout quand l’âge avance ? Marie et Raphaël même quinquagénaires – elle ne prend cependant pas une ride – n’ont rien perdu de leur envie de vivre et d’aimer. Dans ce troisième opus, Jim réussit comme à l’accoutumée, à mêler sentiments et désirs pour signer un récit romantique et voluptueux. Et cinématographique ! Sa nuit à Rome va d’ailleurs être adaptée au cinéma !
Ed. Grand Angle, 104 p, 18,90 euros.
Péchés mignons
C’est une réédition d’un des albums culte d’Arthur de Pins sorti déjà en 2006. Les demoiselles y ont toujours leurs rondeurs sexys et les garçons tentent avec la même obsession de les culbuter. Craquant, drôle, coquin : une jolie formule que tant d’autres ont essayé d’imiter.
Ed. Fluide Glamour, 46 p., 10,95 euros
Liberatore – Petites morts
RanXerox est la série mythique de Liberatore qui en 1981 étonnait le monde du 9 e art par son originalité. Nul n’avait lu une BD punk futuriste si réaliste, si violente, si déjantée. Ici on retrouve toute la singularité de l’auteur italien ; le recueil rassemble des nouvelles détonantes, violentes, incorrectes, sombres, érotiques. Au scénario des différentes courtes histoires, il y a les noms d’Alain Chabat, Tonino Benacquista, Georges Wolinski ou Morvan !
Ed. Glénat, 264 p., 35 euros
Gisèle et Béatrice
Vu son succès, voilà que les amours de Gisèle et Béatrice sont réédités. Et on relit avec plaisir la bédé érotique de Benoît Féroumont qui est de surcroît une satire sociale. En transformant ce patron arrogant et harceleur en une timide femme de ménage, le talentueux auteur belge croque les relations de pouvoir entre les sexes. C’est drôle, intelligent, féministe et bien évidemment érotique.
Ed. Dupuis, coll. Aire libre, 128 p. 16,50 euros.
La décharge mentale
Bastien Vivès ose tout dans cette petite BD. Le jeune auteur français touche à tous les tabous extrêmes, ceux de l’inceste et de la pédophilie, mettant en scène une famille pas comme les autres où mère et filles s’occupent de l’épanouissement sexuel de leur époux et père. Même la petite dernière est de la partie. C’est très osé tant au niveau du fond que de la forme mais très drôle car Vivès s’empare de façon érotique et excessive de la problématique de la charge mentale qui pèse sur les femmes obligées d’assumer les corvées domestiques au quotidien.
Ed. Requins marteaux, coll. BD cul, 14 euros.