Yann Moix se confie après son «burn-out»: «Mon corps m’a lâché»
Après trois années de bons et loyaux services, l’écrivain rejoint C8 pour une nouvelle aventure en télévision.
« Les migrants ont bouleversé mon existence. J’ai fait un burn-out. Mon corps m’a lâché et ma copine m’a quitté », livre Yann Moix dans une interview accordée au quotidien français Le Parisien. L’ancien chroniqueur d’« On n’est pas couché » fait ici allusion au documentaire qu’il a réalisé pour Arte et qui traitait de la situation des migrants en France :
« J’ai été bouleversé et dépassé par ce que j’ai vu. Je ne pouvais pas ne pas le faire. Les hommes politiques feignent de contrôler la situation de ce qui sera le sujet majeur du XXIe siècle. Quand Macron est venu à Calais, la ville a été nettoyée. Les migrants ne votent pas donc il s’en fiche ».
Le rôle de Christine Angot
Et visiblement, ce militantisme a bouleversé Yann Moix. Pour remonter la pente, il semblerait qu’il ait pu se consoler sur l’épaule de son ancienne compare, Christine Angot : « Si vous avez un chagrin, elle arrête tout pour vous. Elle peut passer 2h30 à vous écouter et parler avec une intelligence inouïe. Ça m’est arrivé et il y a eu un avant et un après cette conversation ».
Trois ans « extraordinaires »
Dans cette interview accordée au Parisien, l’écrivain âgé de 50 ans évoque aussi l’après Ruquier, après avoir passé trois ans autour de la table du talk-show de France 2. Des moments « extraordinaires » dans une « émission fascinante car on a une liberté de ton fabuleuse ». Prochain défi pour Yann Moix : C8 et l’émission de Thierry Ardisson, un homme qui lui a souvent donné sa chance :
« Il m’a invité dans ses émissions alors que j’étais peu connu. Je ne l’oublierai jamais. Depuis, il a été d’une fidélité totale. Je suis admiratif de ses émissions. (…) Et, comme Laurent Ruquier, il m’a promis une paix royale ».
Nouveau défi loin de la haine du Web
Une nouvelle émission dans laquelle Yann Moix risque d’évoluer sous le feu des projecteurs et donc des critiques. Ce qui ne semble pas le gêner : « Je conchie les réseaux sociaux où des mecs avec deux abonnés réclament votre mort. Ils sont nombreux ces gens qui déversent leur haine du fond de leur chambre et disent qu’ils vous adorent quand vous les croisez dans la rue. Rien de tout ça ne peut m’atteindre. Mais ça peut en détruire d’autres ».
