Diplomatie de l’estomac
L’Histoire à table de la semaine.
« Un estomac creux n’est pas un bon conseiller politique », affirmait le grand Albert Einstein en 1931 dans son ouvrage « Cosmic religion ». Plus d’un siècle auparavant, Talleyrand était déjà un ardent partisan de cette philosophie. Pour lui, on ne refaisait jamais le monde l’estomac vide. Et justement, il en est question ou, à tout le moins, de redessiner la carte de l’Europe au lendemain de la (première) chute de Napoléon, exilé sur l’île d’Elbe. Entre le 18 septembre 1814 et le 9 juin 1815, ses vainqueurs anglais, autrichiens, prusses et russes se sont réunis en congrès à Vienne afin de parler de paix et surtout batailler dans des négociations territoriales. Louis XVIII, nouveau souverain d’un royaume fraîchement restauré, envoie Talleyrand défendre les intérêts de la France. Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, qui a servi tant l’Ancien Régime que la Révolution, le Consulat et l’Empire et qui les a tous trahis !