Se battre pour la paix
L’édito de Marc Pasteger.
Il en va de la paix comme de la santé. Ce n’est que lorsqu’on ne peut plus en jouir que l’on se rend compte à quel point il s’agit d’un bien précieux et inestimable. On ne réalise pas combien l’une et l’autre sont terriblement fragiles. Le grain de sable qui va tout compromettre n’est pas nécessairement perceptible. Et un jour, le drame surgit. La guerre comme la maladie met fin à la liberté, ce joli mot un peu trop utilisé à mauvais escient. Dans nos confortables démocraties, on ne compte plus le nombre de fois où l’on entend les râleurs s’offusquer sur le thème : « Il y a là une intolérable atteinte à notre liberté ! » Certes, il convient de toujours demeurer vigilant à l’égard de ceux qui nous gouvernent. Mais la privation de liberté, c’est bien autre chose qu’un argument de discours souvent galvaudé. On le voit avec ce que subissent les Ukrainiens luttant bravement à armes très inégales avec les troupes d’un des hommes les plus puissants et les plus dangereux de la planète.