Benoît Poelvoorde titille les Dardenne en les appelant «les frères Jambon»
Pour le « Figaro », l’acteur de 58 ans livre son avis sur l’industrie cinématographie belge.
À chaque sortie médiatique, Benoit Poelvoorde sait se faire remarquer. La dernière en date : une interview accordée au média « Figaro » dans le cadre de la sortie du film « Couleurs de l’incendie » par Clovis Cornillac avec Léa Drucker.
L’acteur de 58 ans n’a pas sa langue dans sa poche, et n’a pas manqué d’expliquer à nos confrères du Figaro la manière dont il perçoit l’industrie cinématographique belge. Il est revenu sur ses débuts dans « C’est arrivé près de chez vous » : « Ma naissance au cinéma est un féminicide. Si je me fais canceller, je pourrai dire que ce n’est pas faute d’avoir prévenu. C’est arrivé près de chez vous, on l’a fait comme une carte de visite. C’était très compliqué de faire du cinéma en Belgique. On était en guerre contre un cinéma académique, très belgo-belge. Il y avait des merdes insondables, l’argent était systématiquement distribué à des films d’auteur lourds. Au lieu de tourner dix courts-métrages pour espérer se faire connaître, on a fait un long. »
Les frères Dardenne dans le collimateur ?
Poelvoorde poursuit avec une remarque piquante : « Nous, en Belgique, on se moque tout le temps des Dardenne parce qu’ils sont devenus une institution. Ce n’est pas méchant. On les appelle les frères Jambon. Je les connais bien. Celui qui a l’air de sourire n’est pas drôle, celui qui a l’air de faire la gueule est le plus marrant. Je ne les inspire pas, mais les Belges se tiennent les coudes. » Avec ce franc-parler légendaire, il n’est pas certain de voir Poevoorde à l’affiche d’un prochain Dardenne.
