Pour l’honneur des victimes
L’édito de Benoît Franchimont.
Les premières semaines du procès des attentats de Bruxelles laissent un goût amer dans la bouche. Dès le départ, les accusés, bien aidés par leurs avocats, ont joué la carte de la provocation ou de l’obstruction, refusant d’abord les boxes de sécurité, puis leurs conditions de transfert et de fouilles, mesures pourtant dictées par la dangerosité de ces hommes mis en cause, on va le rappeler, dans la mort de 32 innocents à Zaventem et dans le métro de la capitale. On comprendrait la hargne légitime des avocats dans un procès d’assises classique avec de présumés innocents, mais ici, on parle bien de terroristes, dont plusieurs ont déjà été condamnés comme tels il y a très peu de temps. Pour les attaques sanglantes de Paris, Salah Abdeslam et son comparse Mohamed Abrini ont écopé de la perpétuité. Sofien Ayari et Osama Krayem ont pris 30 ans de réclusion pour ces mêmes attentats parisiens.