Un amas d’algues toxiques se dirige vers les côtes américaines
La taille de l’amas d’algues fait l’équivalent de deux fois la superficie des États-Unis.
Voilà plusieurs années que l’amas d’algues sargasses était dans les radars des scientifiques. Il s’apprête à toucher les côtés de la Floride et des Caraïbes. Déjà quelques bancs d’algues sont apparus.
Très toxiques, les algues dégagent une forte odeur d’œuf pourri mais surtout, les émanations de gaz peuvent provoquer des difficultés respiratoires, des maux de tête et même des vomissements aux personnes à proximité. La baignade devient alors impossible et interdite.
Les algues sargasses s’étendent sur plus de 8.000 kilomètres entre le golfe du Mexique et l’Afrique. Brian Lapointe, chercheur à la Florida Atlantic University confiait que la taille de l’amas avait doublé entre décembre et janvier. Selon les estimations, la situation pourrait devenir très compliquée dans les Caraïbes et la Floride aux alentours du mois de juillet, lorsque les algues largueront sur les plages, leur gaz, du sulfure d’hydrogène.
« Un problème catastrophique »
« Le phénomène océanographique entièrement nouveau qui crée un tel problème – un problème catastrophique – pour le tourisme dans la région des Caraïbes ou les algues s’accumulent sur des plages jusqu’à 1,50 m de profondeur » a expliqué le chercheur aux médias américains. Le tourisme de la région pourra donc souffrir d’un important coup de frein dans les prochains mois en plus des problèmes sur l’écosystème.
Dans un entretien pour Reporterre, Florence Ménez, anthropologue à l’Université de Bretagne occidentale, collaboratrice à l’université des Antilles, explique que « cette prolifération serait due, entre autres, au réchauffement de l’océan et à des apports importants en nutriments liés aux fertilisants ». Le phénomène est déjà un problème récurrent pour les Antillais : « Depuis, on a régulièrement des arrivages plus ou moins massifs d’algues sur les côtes des Antilles françaises. Environ 20 000 personnes seraient touchées à différents niveaux par les sargasses sur le littoral martiniquais », ajoute-t-elle.
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